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2021, l’année de l’espace

La célébration d’une nouvelle année est aussi l’occasion de faire un bilan sur la précédente. Côté transports et mobilité, de nombreux événements et innovations ont marqué 2021, principalement dans le domaine spatial.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le 8 janvier 2022, le téléscope spatial James Webb s'est entièrement déployé avec succès. (BILL INGALLS / NASA / AFP)

En 2021, le nombre de lancements a été exceptionnel : 145 (contre 114 l’année précédente), dont celui de la fusée Starship, de la société SpaceX d’Elon Musk. Elle a emmené Thomas Pesquet vers l’ISS, la station spatiale internationale, dont il est devenu le premier commandant de bord français. 

Autre événement incontournable, la dépose de deux rovers sur Mars, l’américain “Persévérance” le 18 février, et le chinois “Zhurong” le 22 mai, et même d’un hélicoptère américain, “Ingenuity”, premier objet volant sur une autre planète que la Terre. Tous sont chargés de savoir s’il y a eu de la vie sur la planète rouge, et de comparer son histoire à celle de la Terre.

Maintenant, l’objectif Mars, ce sont des vols habités

Des vols prévus aux alentours de 2040 au plus tôt, car les difficultés sont nombreuses (78 millions de km en moyenne depuis la terre, contre 300.000 pour la distance Terre-Lune). 9 mois l’aller simple, contre 3 jours pour la Lune qui devient, en comparaison, une promenade de santé !  

Et, en 2021, ce sont aussi des sondes envoyées vers Mercure, Jupiter et vers certains astéroïdes ! 

Dernier événement de l’année, et première mondiale, le télescope spatial James Webb, lancé le 25 décembre, est une formidable machine à remonter le temps. Il permettra aux astronautes d’avancer dans la compréhension des origines de l’univers !

"Ce nouveau télescope, qui est à environ 1,5 millions de kilomètres de la Terre, va aller découvrir une région du passé de notre existence, et sa résolution va aussi étudier les planètes tournant autour d’autres soleils avec,  éventuellement, la présence d’eau et d’oxygène." 

Jean-François Clervoy, astronaute

à franceinfo

Si on a vu, dans les années 60, la compétition pour la conquête spatiale entre les Soviétiques (Spoutnik et Gagarine) et les Américains (programme Apollo), il semble aujourd'hui que les Chinois soient devenus des acteurs majeurs, et veuillent s’y faire une place. Depuis peu, la Chine a aussi sa propre station spatiale et a, en ligne de mire, une station lunaire permanente, qui pourrait être un point de départ pour Mars !

"Les Chinois veulent montrer leur puissance et ont réalisé une grande première en posant un rover qui roule sur la surface cachée de la Lune, celle que l’on ne voit jamais depuis la Terre", souligne Jean-François Clervoy.

La naissance du marché du tourisme spatial

En 2021, l’espace est aussi devenu un terrain de conquête privé, avec la naissance du marché du tourisme spatial. Jeff Bezos, avec Blue Origin ou Richard Branson, avec Virgin Galactic, ont ouvert la voie des vols touristiques à 100 kilomètres d’altitude, pour quelques minutes d’apesanteur et 300.000 dollars. Elon Musk, lui, propose un tour de Lune dans sa fusée (un Japonais a déjà réservé sa place pour des centaines de millions de dollars). Un séjour dans un village lunaire pour admirer un clair de Terre n’est pas à exclure. 

Cependant, pour goûter aux joies de l’apesanteur, il existe aussi une solution à moins de 6.000 euros, à bord de l’Airbus zero G, une expérience unique, mais aussi une contribution aux frais d'entraînement des astronautes ! 


Ecoutez l'entretien intégral avec Jean-François Clervoy 

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