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Transportez-moi. La journée mondiale des océans

Comme tous les 8 juin, on célèbre aujourd'hui la journée mondiale pour les océans. Une occasion pour sensibiliser et faire découvrir les aventuriers qui scrutent la santé des océans.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Les chercheurs ont identifié au total 800 particules plastiques de moins de cinq millimètres de long dans l'intestin des tortues autopsiées. (PAULO DE OLIVEIRA / BIOSPHOTO / AFP)

La journée mondiale de l’océan, c'est avant tout un jour pour rappeler l’importance de ce poumon géant qui produit 50% de l’oxygène que nous respirons. Cet océan que l’on pollue et que l’on vide de ses ressources est, tout comme notre planète, le seul que nous possédons.

Certaines de nos actions à son égard pourront à long terme, être dévastatrices

Chaque année, c'est 13 millions de tonnes de plastique qui sont déversés dans les océans. Cela provoque indéniablement la mort d’un million d’oiseaux et de 100 000 animaux marins. Si les tendances actuelles se confirment, nos océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons à l’horizon 2050. Jean-Louis Étienne fait partie de ceux qui se mobilisent et qui sensibilisent la population sur l'état des océans.

Aujourd'hui notre océan est menacé par notre irrespect

Jean-Louis Étienne, explorateur

Jean-Louis Étienne a atteint le Pôle Nord seul à pied, puis l’a survolé en montgolfière. Il est parti étudier le Pôle Sud avec son bateau l’Antartica, devenu aujourd’hui le Tara. Il a construit aujourd’hui une plateforme, nommé Polar Pod qui dérive à 10 mètres au-dessus de l’eau et à 80 mètres en dessous, pour capter les informations essentielles à la science du climat et mesurer notre impact sur les océans.

Jean-Louis Etienne va lancer la construction de son projet Polar Pod.  (POLAR POD)

La surpêche est également un des problèmes majeurs de la santé des océans

C’est 27 millions de tonnes de poissons pêchés et rejetés morts à la mer car 1 sur 4 ne correspond pas au marché. Les bateaux usines provoquent la disparition de nombreuses espèces, et menacent également les 200 millions de personnes qui travaillent dans ce secteur avec leurs quatre millions de bateaux. La pêche industrielle avec seulement 1% des bateaux prélève 50% des poissons pêchés. 

C’est un des combats de l’association Bloom créée en 2005 par Claire Nouvian. Le combat commence bien évidemment par une sensibilisation globale et tente d’arracher des lois avec quelques succès. Frédéric Le Manach est directeur scientifique chez Bloom et confirme que sans la volonté de coopérer ensemble et plus particulièrement avec ces marins pêcheurs qui travaillent chaque jour pour satisfaire notre consommation, les lois prendraient beaucoup plus de temps à être adoptées.

Scarlette le Corre, marin pêcheur sur le pont  (FRED TANNEAU / AFP)

Dans cette lignée des associations qui se mobilisent pour l'océan, il y a l'association Sea Shepherd de son fondateur Paul Watson. Cette ONG s’interpose avec les bateaux pirates contre les prédateurs, notamment les baleiniers japonais ou les filets dérivants. Lamya Essemlali, la présidente France, confirme qu'il est grand temps de faire évoluer nos modes de pêche si l'on ne veut pas retrouver nos océans sans vie.

La première menace qui pèse sur les mammifères marins, c'est la pêche industrielle

Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France

Le coup de cœur cette semaine

Il est pour ce couple qui mène des missions scientifiques en bateau, du Pôle Nord au Pôle Sud, avec leurs enfants. Il s’agit d'Emmanuelle et Ghislain Bardout, qui mènent la mission Under The Pole, afin de mieux comprendre les océans et leur rôle, en inventant et développant de nouvelles technologies de pointe pour mieux les découvrir.

Lors de leur mission actuelle en Polynésie française, accompagnés de tout un équipage, Emmanuelle et Ghislain tentent, à leur tour, de faire prendre conscience que les récifs coralliens sont une source de biodiversité extrêmement importante pour les océans et pour notre planète en général.

Durant tout leur voyage, partis en 2017, ce couple a décidé de faire partager cette expérience à leurs enfants. Âgés de 3 et 7 ans, c'est l'école de la nature qu'ils apprennent, en même temps que de suivre un cursus scolaire classique sur un bateau. Ces découvertes permettent à leurs garçons de nager avec des baleines et d'être plus souvent les pieds dans l'eau que sur la terre ferme. 

Under The Pole Mission (FRANCK GAZZOLA)

Le bateau de la fondation Tara Océan fait partie de cette mobilisation pour sauver nos cours d'eaux

Après avoir parcouru le monde des océans, il va travailler à l’embouchure des fleuves, précisément à la source des déchets, dont les plastiques. Ils font un travail scientifique et de pédagogique exemplaire. Romain Troublé en est le président et fondateur, et il tente avec leur goélette d'expliquer la source du problème aux habitants des villes traversées, et à partager leurs enjeux.

La goélette Tara lors de son départ de Lorient (Morbihan) le 28 mai 2016. (FRED TANNEAU / AFP)

Pour suivre et se mobiliser avec ces associations

Il suffit de prendre le temps de comprendre leurs actions et de mieux les découvrir. 

- Pour apprendre avec la fondation Tara Océan et répondre à son appel lancé spécialement pour la journée mondiale de l'océan, cliquez sur le lien ci-dessus.

- Pour suivre les aventures engagées de la famille Under The Pole et mieux comprendre leurs actions

- Pour découvrir l'importance des océans pour notre écosystème.

- Pour participer à la préservation de nos océans et aider à protéger les animaux marins.

D'autres se mobilisent aussi :

- The Sea Cleaner, un projet développé par Yvan Bourgnon, qui réussirait à récupérer des tonnes de plastique pour nettoyer au mieux les océans et ne plus avoir besoin de le faire les années suivantes.

- Un drone marin autonome développé par la société Sea Proven, aussi efficace qu'un satellite et qui permettrait de récolter les informations nécessaires pour être informé sur l'état des océans.

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