Transportez-moi. Les gilets jaunes et l'éco-mobilité
Pour faire face à la crise des gilets jaunes, le gouvernement organise un "grand débat national". L’un des quatre thèmes majeurs abordés est la transition écologique. Alors comment faire pour se déplacer de manière plus propre ?
Actuellement, les meilleures alternatives à la voiture qui roule grâce à des carburants issus des énergies fossiles, ce sont les voitures électriques, hydrogènes ou hybrides. Zéro émissions, silencieuses, ce sont sans conteste les voitures de demain.
Les plus grands constructeurs automobiles misent sur cette nouvelle technologie comme Hyundai, qui a lancé Nexo en 2018, un SUV à hydrogène présenté par Lionel French Keogh, directeur général de Hyundai France.
Les problèmes qui se posent : il y a encore trop peu de bornes de rechargement et malgré les primes à la reconversion prévues par le gouvernement, ces voitures restent inabordables pour une majorité des Français.
Le rétrofit électrique
Il existe toutefois une autre alternative : plutôt que de changer de voiture, il suffirait de changer le moteur thermique en moteur électrique. Mais là encore, les lois posent problème, d’où la création de l’association AIRE, pour rendre possible le Rétrofit en France.
L’industrie du rétrofit électrique, c’est bon pour l’économie circulaire, c’est bon pour les emplois, c’est bon pour les collectivités, et c’est bon pour la planète.
Arnaud Pigounides, coprésident de l’association AIRE
Les transports en commun et le covoiturage rural
En métropole, emprunter les transports en commun plutôt que la voiture, permet de limiter considérablement son impact écologique. Mais dans les zones rurales, moins bien desservies, il est possible d’opter pour le covoiturage qui s’est largement développé ces dernières années, notamment pour les trajets quotidiens, comme nous l’explique Olivier Binet, cofondateur de Karos.
Les mobilités douces
Il est également possible d’investir dans un scooter électrique comme le Tilscoot de la marque Tilgreen, muni d’une batterie portable, et surtout bien moins cher qu’une voiture électrique ! La marque Kymco quant à elle, s'est résolument tournée vers la production de scooters électriques.
Autres deux-roues tout aussi écologiques : les vélos électriques, comme ceux que franceinfo vous proposait de remporter cet hiver. Leur limitation de vitesse est de 25 km/h, avec une autonomie de 50 km. Le gouvernement prévoit par ailleurs d’investir 350 millions d’euros sur sept ans pour la construction de nouvelles pistes cyclables. Ces infrastructures serviraient aussi aux utilisateurs de trottinettes électriques, ce qui permettrait de résoudre le problème de cohabitation avec les automobilistes et les piétons.
Pour les trajets les plus courts, le plan vélo démarre véritablement cette année. Un budget de 350 millions d’euros a été voté pour tripler les déplacements en vélo, c’est-à-dire les porter à 9% à l’horizon 2024, année des Jeux olympiques. Cela permettra de construire, entre autres, des infrastructures comme les pistes cyclables.
D’ailleurs jeudi dernier, les parlementaires cyclistes ont participé à la conférence du "Club des Villes et Territoires Cyclables" qui compte bien participer au "grand débat national", comme Pierre Serne, président du Club.
La séquence insolite : les perles des cahiers de doléances et le best of des gilets jaunes
Tandis que certains réclament la gratuité totale des transports, d’autres ont des requêtes assez particulières, comme la création d'ascenseurs pour parquer les vélos par des robots en sous-sol, des téléphériques au-dessus des autoroutes, ou encore la prolongation du métro jusqu’à la plage.
Lors des manifestations des gilets jaunes, on a même pu assister à la messe de Noël d'un prêtre...
... Et à un mariage de deux "gilets jaunes".
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