Transportez-moi. Les traversées de l'Atlantique
Le 21 mai, cela fera 90 ans que, pour la premiere fois, Lindbergh traversait l’Atlantique de New York à Paris, sans escale, un exploit pour l’époque aussi bien technique que humain.
Rester plus de 33 heures dans cette coque de noix où on ne pouvait voir qu’à travers un périscope, voler de nuit sans instruments, devoir résister au sommeil car sans pilote automatique, c’était sacrément gonflé même pour un jeune homme de 25 ans.
Bernard Decré , PDG de l’association "Recherche de l’Oiseau Blanc"
Personne ne le conaissait, de plus il a failli se tuer pendant la traversée !
Bernard Decré
Ce n’était pas le premier à traverser l’Atlantique
Non, mais l'aspect médiatique c’était de relier New York à Paris. Il craignait de se faire voler la vedette par 2 pilotes français, Nungesser et Coli qui 15 jours plus tôt, tentaient la traversée de Paris à New York. Il semblerait que s’ils n’avaient pas pu atteindre New York, ils auraient quand même traversé l’Atlantique et se seraient crashés à Saint Pierre et Miquelon, preuves à l’appui avec Bernard Decré.
Voyant qu'ils avaient des vents favorables ils ont mis 3800 littres, puis à 36h de vol il était inutile d'aller plus loin que St Pierre et Miquelon et là, ils ont appelé au secours mais malheureusement ils sont mort noyés.
Bernard Decré
Les témoignages , d’après Bernard Decré, confirmeraient que l’Oiseau Blanc a bien traversé l’Atlantique, mais que le mauvais temps et peut être même les autorités américaines ont eu raison de leur tentative.
Les gens qui viennent à St Pierre et Miquelon c'est plus du type Al Capone et compagnie, donc ils se sont fait tirer dessus !
Bernard Decré
Et pour les curieux, une maquette de l'oiseau blanc est disponible au Penisula à Paris !
90 ans plus tard, traverser l'Atlantique est devenu normal !
C’est devenu la route la plus fréquentée du monde, à tel point que les avions se suivent à 2 minutes les uns derrière les autres. Mais l’aventure continue avec la livraison de petits monomoteurs de part et d’autre de l’Atlantique. Une jolie balade à faire, à Rekyavik en Islande : un motel sur l’aéroport permet de garer son avion devant sa chambre, le survol du Groenland à deux heures, en basse altitude est magique et si vous demandez en été à quelle heure se couche le soleil, le contrôleur vous répondra dans 3 semaines ! Tout cela est magique sauf si la méteo se dégrade ; et là on pense aussitôt à ces héros qui n’avaient ni radio, ni météo, et un moteur ça peut tomber en panne, donc forcement on serre un peu les fesses.
Pour les traversées en bateau les surprises ne manquent pas non plus
La navigation à voile est ancestrale, mais il se pourrait bien que les technologies la remettent au goût du jour, avec des foils, des kites, des voiles et des coques en forme d’ailes. Si vous y ajoutez les marins, tout cela nous fait traverser en moins de quatre jours et on pourra faire mieux !
La séquence insolite est pour les traversées en paddle et à la rame !
Il y a 2 mois, Chris Bertish un Sud-Africain a traversé l’Atlantique en paddle seul et sans assistance, tout comme Charles Hedrich qui lui s’est fait l’aller-retour à la rame depuis Saint Pierre et Miquelon. Je l’ai eu au téléphone juste après son départ, il venait de se retourner dans une tempête
On s'habitue à tout, mais le premier est surprenant !
Charles Hedrich
Votre coup de cœur de cette semaine est pour Marie Tabarly, qui va parcourir le monde sur le bateau de son père Eric le Penduick 6
Son projet nommé "Elément Terre", est une odyssée qui embarque une équipe d’ artistes-sportifs comme Titouan Lamazou, et des scientifiques, pour témoigner de la fragilité de notre éco-système.
Il faut leur montrer qu'on vit dans un joli monde et que tout ça est bien réel
Marie Tabarly
Et comme beaucoup de marins, il ne lui manque plus que le financement. Et vous pouvez l'aider !
Vous-même Gérard, avez tenté de traverser l’Atlantique, en compagnie de notre nouveau ministre, Nicolas Hulot en ballon à pédale !
Oui voler en silence, observer la nature et être suivis par des baleines : pour un ministre de la transition écologique, c’était prémonitoire ! Mais tout rêve a une fin : après avoir pédalé 2500 kilomètres, nous avons dû interrompre notre aventure à seulement deux jours de notre arrivée. Le bateau qui devait nous secourir a brûlé et coulé.. ils avaient mangé du lapin à bord, l’animal aux grandes oreilles dont il ne faut même pas prononcer le nom à bord !
En collaboration avec Kilien Messaï de Boissard
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