Guerre en Ukraine : dans la station spatiale internationale, les États-Unis et la Russie travaillent main dans la main
Malgré la guerre en Ukraine, la diplomatie spatiale continue à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes. Un équipage composé d'Américains et de Russes devait revenir sur Terre en mars 2023 mais le véhicule spatial russe qui devait les ramener a été sérieusement endommagé. Une navette de remplacement vient d'être envoyée par la Russie. Malgré les différends diplomatiques, les deux agences spatiales se sont mises d’accord pour demander à l’équipage de rester dans l'espace jusqu’en septembre 2023, soit un an après leur arrivée à bord de l’ISS.
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L'espace s’avère être encore l’un des rares sujets de coopération entre les deux puissances. Quand l’astronaute américain Frank Rubio a finalisé son entrainement sur la base de Baïkonour (Kazakhstan) avec ses collègues cosmonautes russes en août dernier, l’invasion de l’Ukraine avait commencé depuis huit mois et les relations entre Washington et Moscou étaient déjà très envenimées. Sept autres astronautes sont actuellement à bord de la station internationale. La cheffe de la mission, qui est européenne, a donc comme priorité de maintenir la cohésion de l’équipage.
Cette coopération peut-elle durer ?
Pour le moment, la coopération continue même si elle est mise à mal par la guerre en Ukraine et par les sanctions contre la Russie qui touchent en partie son industrie aérospatiale. La Russie a décidé de quitter la station spatiale internationale après 2024 pour créer sa propre station orbitale, sans donner de date. Les États-Unis pourraient prolonger jusqu’en 2030, l’ISS sera ensuite mise hors de service.
L'espace a déjà servi de rapprochement entre les États-Unis et la Russie. En 1975, un vaisseau Apollo et un vaisseau russe Soyouz s'étaient retrouvés en orbite, avec une poignée de main historique entre l’astronaute américain Thomas Stafford et le soviétique Alexeï Leonov, en pleine guerre froide.
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