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La place de la religion dans la République

Jean Picq, magistrat à la Cour des comptes, enseigne à Sciences Po les rapports entre politique et religion et vient de publier "La liberté de religion dans la République", chez Odile Jacob.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

Comment concilier l’exigence de neutralité, que la laïcité impose à l’Etat, et le besoin légitime qu’éprouvent les croyants d’exprimer leurs convictions religieuses, y compris dans l’espace public ? 

La religion peut-elle rester circonscrite au for intérieur, comme le veut une tradition républicaine française défensive, voire méfiante, à l’égard de l’expression religieuse ?

La laïcité, la république et le religieux

Jean Picq va puiser chez les philosophes politiques – de Spinoza à Claude Lefort, de Paul Ricœur à Marcel Gauchet –pour défendre une laïcité plurielle et ouverte. Il montre qu’elle est fondamentalement un art de vivre ensemble. Encore et toujours à construire.

"On met la laïcité à toutes les sauces et il n’y a pas de définition absolue. La loi de séparation entre l’Eglise et l’Etat, de 1905, dit qu’il y a séparation entre l’Etat et les religions et elle donne des libertés fondamentales ", explique Jean Picq.

Le combat entre la religion et la politique a toujours existé et partout dans le monde l’homme est entre la politique et la religion. "Le principe de séparation est absolue. Les religions n’ont pas à imposer quoi que ce soit en morale ou en matière de mœurs à l’Etat, et l’Etat n’a pas à instrumentaliser la religion à des fins politiques. "

La liberté de religion dans la République , chez Odile Jacob.

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