Les “Fake News” ne sont pas près de disparaître
Le plus grand réseau social du monde veut créer un fil d'actualité plus amical et sans fausses informations. Mais le veut-il vraiment ?
Jeudi dernier, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, annonce une refonte majeure du fil d'actualité, la page d’accueil du réseau social utilisé par deux milliards de personnes dans le monde. La nouvelle philosophie de ce fil d’actu est simple : moins de publications de marques et de , plus de messages venant de la famille et des amis. Objectif : garder ses utilisateurs collés à leur écran.
Parmi les pays cobayes, le New York Times est allé enquêter en Bolivie où le nouveau fil d’actualité est en phase de test. Le trafic du troisième site d'information de Bolivie a ainsi perdu 20% de son audience en quelques jours. En Slovaquie, même constat, certains éditeurs de presse sont dans l’obligation d‘acheter de la publicité dans le fil d'actualité pour y apparaitre.
Loin de faire disparaître les “Fake News”, cette refonte les favorise.
En décembre dernier, toujours en Slovaquie, un reportage bidon s'est répandu sur Facebook. L'histoire prétendait qu'un musulman avait remercié un bon Samaritain de lui avoir rendu son portefeuille perdu en le prévenant d'une attaque terroriste imminente sur un marché de Noël.
L'histoire totalement fabriquée a tellement circulé que la police locale a publié un démenti. Sauf que lorsqu’elle a posté l'avertissement sur Facebook, le communiqué n’est pas apparu sur le fil d’actualité. La raison : il provenait d'un compte officiel. Le faux reportage, lui, y avait toujours sa place.
Le nouveau Facebook semble garder la même ligne : mieux vaut un gros mensonge divertissant qu’une vérité ennuyeuse, un réseau social pensé comme une bulle où l'on a toujours raison.
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