Vous en parlerez aujourd'hui. La Russie derrière de faux comptes "Gilets jaunes" sur les réseaux sociaux ?
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager, à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourdhui, l'implication supposée de la Russie dans des massages sur les réseaux sociaux sur les "Gilets jaunes".
Kremlin et "Gilets jaunes" font-ils bon ménage ? En tout cas sur les réseaux sociaux, certains se demandent si Moscou n’attiserait pas la colère, au point qu’une enquête vient d’être lancée par les autorités françaises pour vérifier tout ça.
Dans son édition de samedi, le quotidien britannique The Times explique que plus de 200 comptes Twitter ouverts récemment sont particulièrement actifs. Ils diffuseraient tous les mêmes images de violences policières à une cadence de 1 200 messages par jour. Les mêmes images pour ces 200 comptes qui, en plus datent d’événements n’ayant rien à voir avec le mouvement des "Gilets jaunes". Autre source, Bloomberg, qui a repéré que parmi les 600 comptes Twitter pro-Kremlin, le hashtag "Gilets jaunes" était systématiquement en tête. C’est vrai que quand on se découvre une passion, ça devient vite obsessionnel donc c’est peut-être un hasard, ce "club gilet" venant de l’Est. Bloomberg comme The Times citent des entreprises américaines de sécurité informatique ou de défense de la démocratie sur le web pour appuyer leurs dires même si il n’y a pour l’instant, aucune preuve formelle de l’implication de Moscou. En effet, quand vous allez sur le net un jour de manifestations – c’est le sexodrome de la revendication – tout le monde se sert du conflit social français pour faire passer ses messages. On a vu des pro Trump, des nationalistes polonais, d’autres reliant la position syrienne d’Emmanuel Macron à son attitude avec les "Gilets jaunes", bref des tweets où se mélangent nationalisme et positionnement de Moscou. Par contre les messages "Christophe Castaner est un lézard", ça n’a rien à voir.
La Russie impliquée ?
Nul ne sait si ces tweets sont coordonnés mais ils sont de plus en plus nombreux. Pourtant une chose remet en doute cette étude : pourquoi s’intéresser à Twitter alors que les "Gilets jaunes" privilégient Facebook pour leurs actions ? En fait selon un expert interrogé par le journal Le Monde, ceux qui relaient ces fake news ne sont pas là pour inspirer les Français mais pour influencer le monde extérieur sur le mouvement des "Gilets jaunes" et on l’a vu ce week-end avec des messages de tous les dirigeants populistes qui semblaient se régaler des évènements parisiens comme un enfant découvrant ses cadeaux à Noël, "Oh une émeute, chouette ! Pile ce que j’avais commandé". La Russie est-elle vraiment impliquée ? Profite-t-elle comme on l’a déjà soupçonné d’un moment de faiblesse de l’Europe pour avancer ses pions ? L’enquête le dira mais la chose que l’on peut dire, si vous avez un problème d’imprimante, Moscou n’est pas impliqué. On avance.
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