Procès du Mediator : "Une grande journée, la concrétisation d'un long combat judiciaire"
Me Charles Joseph-Oudin, qui représente 250 personnes au procès du Mediator, et Lisa Boussinot, avocate dont la mère est décédée à cause du Mediator, sont les invités du JT du soir de franceinfo.
Le procès du Mediator a débuté lundi 23 septembre à Paris. "Une grande journée pour mes clients. Le procès s'est ouvert après 9 ans de combat", estime Me Joseph-Oudin lundi soir.
"C'était important pour moi et ma famille d'être présents. C'est la concrétisation d'un long combat judiciaire. C’est un signal fort l'ouverture de ce procès", affirme de son côté Lisa Boussinot, fille d'une victime du Mediator.
"Il n'est pas trop tard pour que les des victimes du Mediator se manifestent encore pour faire valoir leurs droits devant les tribunaux et pour être indemnisées", informe Charles Joseph-Oudin.
"Dossier tentaculaire"
"Le mépris des laboratoires Servier, c'est dans un premier temps ne pas reconnaître leur responsabilité, ne pas reconnaître qu'ils ont mis le Mediator sur le marché en trompant l'Agence française de sécurité sur le médicament (ANSM) alors que la science permet de dire que ce médicament était un poison. C'est du mépris aussi lorsque les laboratoires Servier usent de toutes les voies procédurales pour contrer les victimes", explique Lisa Boussinot, avocate dont la maman est décédée, victime du Mediator.
Charles Joseph-Oudin s'est saisi de la première plainte contre le Mediator : "Je suis absorbé par le Mediator depuis dix ans. C’est un dossier tentaculaire. Les responsabilités sont énormes chez Servier, à l'ANSM, chez les experts et il faut penser aux victimes qui ont souffert. Il faut que le tribunal comprenne la souffrance des victimes. C’est essentiel".
"Je demande justice pour ma mère, que les responsabilités soient déterminées clairement, que les protagonistes soient condamnés", conclut Lisa Boussinot.
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