Près de 8.000 implants PIP retirés
Fin avril, près de 8.000 femmes sur 30.000 s'étaient
fait retirer leurs prothèses mammaires PIP. C'est plus qu'on ne le pensait jusqu'à présent.
Ce chiffre fait partie d'une
étude publiée hier par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm). Parmi ces explantations,
plus de 3.600 viennent d'une rupture ou d'une réaction inflammatoire.
Néanmoins, les données ne permettent
toujours pas d'établir un lien avec les cas de cancer constatés. En décembre dernier, l'Institut
national du Cancer (Inca) a estimé qu'il n'existe pas de risque plus important pour les porteuses de ces implants. Les chiffres de l'Ansm font pourtant état de
trois cas supplémentaires depuis mars.
Les prothèses PIP n'ont pas fini de faire parler d'elles. En mars dernier, le Journal of Plastic,
Reconstitutive and Aesthetic Surgery avait déjà révélé un taux de défaillance de
plus 30 % alors que des études passées ne parlaient que de 2 à 5 % de rupture.
Le scandale sanitaire de la société Poly Implant Prothèse
(PIP) a éclaté en 2010. L'Afsapps révélait alors un taux anormal de ruptures et
l'utilisation d'un gel frelaté. La société avait été placée en liquidation
judiciaire et son patron, Jean-Claude Mas, est écroué depuis mars.
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