Alimentation : la fin de la pression sur les prix ?
Des semaines, des mois de négociations aux États généraux de l'alimentation, et un simple amendement pourrait à lui seul tout faire sauter : un député a proposé de sortir les produits alimentaires du cadre actuel des négociations commerciales.
Branle-bas de combat dans le monde des grandes surfaces : terminées les négociations de prix en une seule fois et pour toute l'année pour les produits alimentaires. C'est le député et éleveur en Creuse Jean-Baptiste Moreau qui a mis les pieds dans le plat en faisant voter un amendement dans le cadre de la loi de l'Alimentation. "Tout le monde se plaignait de ces négociations annuelles, que ce soit les industriels, les syndicats de producteurs, mais aussi la grande distribution ; tous pensaient que ce texte de loi allait être inefficace, tant qu'on ne sortait pas de cette logique de la négociation annuelle et des chantages permanents entre le mois de novembre et le mois de février".
"Des relations de force et de violence même parfois"
Un chantage aux prix bas dans les négociations entre centrales d'achat et fournisseurs. Pour le leader mondial de l'agroalimentaire, cet amendement est une surprise. Mais peut être une opportunité pour sortir des conflits. "Les relations de négociations sont passées à l'affrontement, admet Richard Girardot, PDG de Nestlé. Les règles existaient, mais dans la pratique, on est passés à des relations de force et de violence même parfois". De tous les patrons d'enseignes de la grande distribution, seul Michel-Édouard Leclerc affiche clairement la couleur en saluant clairement cette initiative. Pour les agriculteurs des coopératives, cet amendement les prend de court en supprimant les garde-fous existants. De nouvelles règles sont maintenant à établir avant l'examen du projet de loi sur l'Alimentation le 22 mai à l'assemblée.
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