Le gouvernement veut renforcer l'éducation alimentaire pour encourager à manger plus sain et à base de produits frais
Eduquer pour mieux manger. Le gouvernement souhaite renforcer l'éducation alimentaire des Français, et notamment des enfants, pour encourager une alimentation plus saine et à base de produits frais, a déclaré mardi 5 mars la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire. L'éducation alimentaire est à la fois "un enjeu d'égalité des chances", "de santé publique majeur" et "de pouvoir d'achat", a-t-elle argué.
Pour l'heure, si aucune mesure concrète n'est encore à l'ordre du jour, l'exécutif dit vouloir s'atteler à "amplifier et conforter l'action de ceux qui s'engagent pour l'éducation alimentaire à l'école", sujet qui dépend souvent de la bonne volonté des élus et acteurs locaux, a annoncé la ministre.
Les 15-24 ans en ligne de mire
Olivia Grégoire s'est exprimée à ce sujet à l'occasion de la publication d'une enquête sur le sujet, menée par Harris Interactive. Selon son directeur délégué, Jean-Daniel Lévy, les jeunes ont en effet des modes de consommation et des perceptions de l'alimentation "radicalement différentes" du reste de la population. Les résultats de l'étude, réalisée en ligne les 20 et 21 février auprès d'un échantillon de 1 058 personnes représentatives de la population française, les 15-24 ans sont 59% à manger au moins une fois par mois dans un établissement de restauration rapide, contre 37% pour l'ensemble de la population. Ils sont aussi 45% à se rendre au moins une fois par mois dans un restaurant à thème (pizzeria, crêperie, japonais, etc.), contre 31% pour l'ensemble de la population.
Alors que 81% des Français consomment plusieurs fois par semaine des fruits et des légumes frais, les 15-24 ans ne sont que 66% à manger des fruits frais et 72% des légumes frais. Ils sont en revanche 44% à consommer des plats transformés plusieurs fois par semaine, contre 23% dans l'ensemble de la population. La moitié des jeunes interrogés invoque le prix comme élément justifiant la consommation de plats préparés, pourtant souvent plus onéreux que le fait de cuisiner soi-même. Et 22% citent de prétendus effets bénéfiques pour la santé (contre 17% pour l'ensemble des Français) de ces plats, "bien souvent plus gras, plus sucrés, plus salés", rappelle Olivia Grégoire.
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