Carrefour suspend la vente des marques du groupe Pepsico : Michel-Édouard Leclerc "tenté", mais ce n'est pas une technique "gagnante"
Carrefour suspend la vente des marques du groupe Pepsico pour protester contre la hausse des prix réclamée par l'industriel. "On est tentés" de faire la même chose mais "c'est jamais un jeu gagnant", réagit sur franceinfo jeudi 4 janvier, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc. "Les consommateurs ne veulent pas payer cher, mais s'ils n'ont pas leur produit [en rayon] ils vont chez les concurrents", regrette-t-il.
S'il reconnaît avoir "déjà" pris ce type d'éviction "une ou deux fois par an", Michel-Édouard Leclerc préfère utiliser un autre argument "moins brutal". Le représentant du leader de la grande distribution E. Leclerc explique ainsi avoir "un avantage par rapport à Carrefour", à savoir que son groupe "est le seul distributeur à avoir eu un accroissement en volume".
Reste que Michel-Édouard Leclerc entend bien "mettre les gants de boxe" face aux industriels dans le cadre des négociations commerciales annuelles. "Ça va être chaud", prévient-il. Il accuse les multinationales de demander "des hausses de [prix] 6 à 10% en moyenne", ce qu'il juge "incongru". Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc évoque par exemple des demandes de hausse de "23% sur l'huile", "11% sur les tablettes de chocolat, 10% sur les sauces chaudes, 18% sur les jus de fruits, 8% pour le champagne". Face à cette situation, Michel-Édouard Leclerc promet d'aller "chercher la déflation". "On a jusqu'à la fin du mois pour ramener tout cela à du raisonnable", à savoir pas plus que "2,5%" de hausse, soutient-il.
Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc explique par ailleurs que certains produits verront bien leur prix baisser dans ses rayons. Il s'agit, selon lui, des produits "qui ne dépendent pas des lois françaises ou même du système de production français". Michel-Édouard Leclerc cite notamment les produits fabriqués dans "la zone indopacifique" où "les prix et les affrètements sont à la baisse". Il estime ainsi observer l'été prochain des baisses de prix pour "les jouets, le linge de maison, le textile [ou encore] le multimédia".
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