Fermeture de l'usine Buitoni de Caudry : "Nestlé va devoir rendre des comptes", estime Foodwatch
"Nestlé va devoir rendre des comptes", lance vendredi 31 mars sur franceinfo Ingrid Kragl, directrice de l'information chez Foodwatch, au lendemain de l'annonce par le géant agroalimentaire de la fermeture définitive de son usine Buitoni à Caudry, un an après l'affaire des pizzas surgelées contaminées à la bactérie Escherichia coli.
L'ONG Foodwatch a porté plainte contre le groupe Nestlé, qu'elle accuse d'avoir réalisé "une mauvaise évaluation des risques" et de s'être "montré très opaque". Elle affirme que ces pizzas Fraîch'Up, considérées comme à l'origine de plusieurs cas graves de contamination d'enfants, dont deux sont morts, ont été "exportées dans une quinzaine de pays africains".
L'autocontrôle des entreprises n'est pas fiable
Pour Ingrid Kragl, "ce que ce scandale [sanitaire] montre, c'est qu'on ne peut pas faire confiance à une multinationale telle que Nestlé pour évaluer les risques". La directrice de l'information de l'ONG regrette que le système actuel "se repose énormément sur les autocontrôles" des entreprises, or selon Ingrid Kragl, "on ne peut pas s'y fier aveuglément". Elle plaide donc pour "des moyens publics à la hauteur des enjeux et de la prévention", sans quoi "ce type de scandale est susceptible de se reproduire".
"C'est une obligation de l'État de protéger les consommateurs et là, le compte n'y est pas."
Ingrid Kragl, directrice de l'information chez Foodwatchà franceinfo
Alors que 130 employés sont menacés par cette fermeture de l'usine de Caudry, Ingrid Kragl tient à leur apporter son soutien : "C'est regrettable que les salariés doivent payer, en plus des consommateurs, les conséquences cette mauvaise évaluation des risques par Nestlé", indique-t-elle.
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