Gibier : une filière méconnue
Le gibier est essentiellement consommé lors des fêtes de fin d'année, or les deux tiers de cette viande sont importés en France. Pourtant, le pays ne manque ni d'animaux ni de chasseurs.
Sanglier en côtelette ou en rôti, cerf, chevreuil en saucisse... Les Français apprécient le gibier lors des fêtes de fin d'année. Fleuron de la gastronomie, le gibier français est pourtant rare sur les étals : 70% de la viande consommée en France provient de l'étranger. Dans un pays composé de forêts et de chasseurs, pourquoi mangeons-nous si peu de gibiers français ? Il existe de nombreuses contraintes pour les chasseurs qui souhaitent vendre les produits issus de la chasse. Par exemple, ils doivent fournir des bêtes non abîmées par les tirs. "Il faut déjà prendre contact avec le fournisseur, fournir des animaux qui ont des bonnes balles, avoir un local style chambre froide...", énumère Philippe Guesdon, membre de la fédération des chasseurs de l'Oise. Ces installations sont coûteuses et les obligations freinent le développement de la filière. Conséquence : seulement 15% du gibier tué en chasse est vendu à des transformateurs.
Un processus sanitaire qui fait monter les prix des produits
Il existe une douzaine de transformateurs en France, pour plus d'un million de chasseurs. Là encore, chaque animal est examiné et suivi par un formulaire. Les processus sanitaires complexes sont un gage de sécurité, mais font grimper les prix. Le gibier français est jusqu'à deux fois plus cher que celui importé de l'étranger, d'où son infériorité en nombre dans les rayons des supermarchés.
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