L'homme d'affaires Didier Calmels au secours du volailler Doux
L'homme qui tombe à pic pour Doux ? Didier Calmels, homme d'affaires spécialisé dans l'accompagnement des PME françaises et des sociétés en difficulté, devrait prendre les deux tiers du capital du volailler. L'opération devrait permettre à l'entreprise bretonne, en redressement judiciaire depuis près d'un an, de réduire fortement son endettement.
L'avenir du groupe inquiète. La semaine dernière l'abattoir Doux de Pleucadeuc (Morbihan), qui employait 147 personnes, a été liquidé faute de repreneur.
Actionnaire majoritaire
Agissant à travers sa holding, Développement et Partenariat (D&P), Didier Calmels va racheter la dette de la banque Barclays, premier créancier du groupe. On parle de 120 millions d'euros sur une dette de 340 millions d'euros.
La créance sera ensuite convertie en actions. L'homme d'affaires devrait ainsi posséder les deux tiers du groupe. Un tournant important pour le groupe volailler Doux qui détenait l'essentiel de son groupe agroalimentaire. Toutefois la famille Doux et BNP Paribas, les actuels actionnaires, conserveraient un tiers du capital de Doux.
Il a déjà sauvé plusieurs marques françaises
Didier Calmels s'est fait une spécialité de soutenir ou d'acheter des entreprises pour les valoriser ensuite. A la fin des années 90, il avait déjà aidé la maroquinerie Le Tanneur et plus récemment l'Alpine de Renault.
Les syndicats prudents
Les syndicats restent eux méfiants vis-à-vis de ce repreneur. Ils ne connaissent rien de D&P mardi matin. "Aucune information n'a été donnée par notre direction. On nous a juste dit qu'il y avait des négociations qui avaient commencé depuis le mois de janvier , précise Nadine Hourmant, déléguée syndicale FO du groupe Doux. Mais que rien n'avait été finalisé."
Les syndicats en sauront plus cet mardi après-midi. L'offre de Didier Calmels sera présentée devant le tribunal de commerce de Quimper. Lequel devrait prolonger de six mois supplémentaires la période d'observation à laquelle est soumis le groupe.
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