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Les autorités sanitaires alertent sur les compléments alimentaires à base de berbérine

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
L’ANSES, l’agence de sécurité alimentaire met en garde contre l’utilisation de plantes à base de berbérine dans les compléments alimentaires notamment pour les personnes diabétiques, hypertendues, les femmes enceintes et les adolescents.

Irène Margaritis, chef d’unité à la direction de l’évaluation des risques à l’ANSES nous détaille les risques liés à ces compléments alimentaires à base de berbérine.

Qu’est-ce que la berbérine ?

On trouve la berbérine dans certaines plantes. On va extraire certaines parties de la plante pour utiliser la substance active dans des cas d’hyperglycémie, d’hypoglycémie ou encore d’hypercholestérolémie, dans le but de réguler le métabolisme. Il s’agit de compléments alimentaires qui ont un effet dit pharmacologique ou fonctionnel car on peut avoir des effets sur certaines fonctions physiologiques.

Quels-sont les risques liés à ces compléments alimentaires?

Il peut y avoir des effets indésirables et même une toxicité lorsque l’on prend ces compléments. Et attention, il n’y a pas d’allégation santé autorisée pour la berbérine, donc elle ne devrait pas être utilisée dans ce but. Les risques sont surtout pour les enfants, les femmes enceintes, les femmes allaitantes. Par exemple, des risques d’hypoglycémie, des bradycardies, c’est-à-dire une diminution de la fréquence cardiaque. Et surtout, il va y avoir des effets d’interaction médicamenteuse, ça c’est un risque majeur.

Les compléments alimentaires ne remplacent pas les médicaments

Plutôt que de prendre un médicament qui est parfaitement adapté ou de consulter un médecin, le patient va utiliser ce type de produits à des doses qu’il ne peut pas maîtriser. Il peut y avoir des interactions inconnues. Il y a aussi une perte de chance quand les patients arrêtent leur traitement. Donc avant de prendre des compléments alimentaires, il faut consulter son médecin ou demander l’avis d’un nutritionniste qui peut évaluer les déficits nutritionnels qui devraient conduire à compléter l’alimentation.

Pour indentifier les risques, que vous soyez patients ou professionnels de santé, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Anses pour déclarer tout effet secondaire indésirable.

https://pro.anses.fr/nutrivigilance/

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