Lutte contre le gaspillage alimentaire : des camions frigorifiques pour aider les associations à récupérer les invendus
À l'occasion de la journée contre le gaspillage alimentaire, lundi, voici peut-être une solution pour réduire le problème. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) aide des associations à s'équiper de camions frigorifiques pour récupérer les invendus des magasins.
À l'occasion de la journée contre le gaspillage alimentaire, lundi 16 octobre, une initiative montre que le problème des 10 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année en France peut être limité. Des associations caritatives sont aidées pour s'équiper de camions frigorifiques afin de récupérer les invendus des magasins. C'est le cas d'une antenne du Secours populaire du 13e arrondissement de Paris.
Des produits frais pour environ 30 bénéficiaires
Francisco décharge de sa camionnette frigorifique des sacs isothermes contenant des yaourts, des cartons pleins de barquettes de salades, de champignons et d'un peu de saumon fumé. Tous ces invendus proviennent de dons des magasins Franprix et Monoprix du quartier. Ensuite, chaque après-midi, une trentaine de bénéficiaires peuvent venir se servir dans l'épicerie du Secours populaire. Ibrahim, un demandeur d'asile de 25 ans, découvre du pâté en croûte, un produit qu'il ne connaissait pas. Dans son sac, il a aussi des yaourts et des jus de fruit, une nourriture vitale alors qu'il n'a pas les moyens de faire des courses.
Je suis tombé malade. À l'hôpital, ils m'ont dit de bien manger.
Ibrahim, bénéficiaire du Secours populaireà franceinfo
Depuis l'été dernier, cette antenne du secours populaire a pu récupérer 100 kg de nourriture par jour pour la distribuer à ses bénéficiaires mais pour Benjamin Elzein, responsable de l'aide alimentaire au Secours populaire, les tournéers peuvent encore être améliorées. "Nous devons être très professionnels avec les magasins et leur assurer qu'on passera tous les jours, à la même heure. On ne peut le faire qu'avec un camion frigorifique."
Une mission sociale et environnementale
Ce genre de véhicule coûte entre 20 000 et 40 000 euros. C'est grâce à une subvention de l'Agence de l'environnement et de la maitîtrise de l'énergie (Ademe) que l'association a pu acheter une camionnette et monter l'épicerie de produits frais dans Paris. Pour le président de l'Ademe, Bruno Lechevin, la mission est double : sociale et environnementale, pour mettre fin à ce qu'il appelle "un scandale économique". "J'ai toujours pensé qu'on réussirait la transition énergétique et écologique que si l'on traite la question sociale", affirme-t-il.
20% des produits alimentaires sont jetés. C'est trop. Une prise de conscience doit être faite pour que les gaspillages soient réduits.
Bruno Lechevin, président de l'Ademeà franceinfo
L'Ademe a ainsi aidé quatre associations à s'équiper en camion, palettes et réfrigérateurs pour que les invendus des grandes surfaces ne finissent pas à la poubelle, alors qu'une personne sur dix a encore du mal à bien se nourrir en France.
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