Oeufs contaminés : la liste des produits bientôt rendue publique par le gouvernement
"Dans les prochains jours, au fur et à mesure que des résultats d'analyse seront connus, nous allons rendre public sur le site du ministère le nom de l'ensemble des produits contaminés", a annoncé le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert au Parisien mardi.
A l'origine de l'affaire : l'utilisation du fipronil, un insecticide, par des sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et dans le Pas-de-Calais. L’usage de cet insecticide, couramment employé pour les animaux de compagnie contre les poux, les tiques et les acariens, est interdit sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire dans l'Union européenne.
Des oeufs contaminés par le fipronil ont été signalés dans 17 pays européens, l'affaire ayant même atteint Hong Kong. Le ministère français de l'Agriculture a recensé quatorze établissements ayant importé des oeufs ou des produits à base d'oeufs susceptibles de contenir du fipronil.
"Le risque santaire est très faible"
"Les marques, le numéro de lot, leur conditionnement et la date de mise sur le marché" devraient être publiés, concernant "les lots testés et identifiés comme contaminés au fipronil à des taux supérieurs à la limite autorisée", a précisé Stéphane Travert, avant d’ajouter que "les enseignes qui le souhaitent pourront informer leurs clients par des affichettes en magasin" et "dans certains cas, elles seront tenues de le faire."
Dans un communiqué, l'ONG Foodwatch a salué cette annonce : "La décision du ministre de l'Agriculture d'informer les consommateurs plutôt que de protéger les lobbies de l'industrie agroalimentaire est une très bonne chose." L’association regrette toutefois que cette communication porte uniquement sur les aliments contaminés au fipronil à des taux supérieurs à la limite autorisée.
"Nous exigeons la totale transparence, également sur les aliments faiblement contaminés. Les consommateurs doivent pouvoir être à même de décider en toute connaissance de cause s'ils veulent ou non consommer" ces produits, souligne l'ONG.
Dans son entretien au Parisien, Stéphane Travert juge "probable" que des produits contaminés soient encore en rayon même s'il rappelle "que le risque sanitaire est très faible du fait des teneurs observées et des habitudes alimentaires françaises".
Avec AFP
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