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Œufs contaminés : la guerre de communication est déclarée

Le ministre belge de l'Agriculture affirme que les autorités néerlandaises étaient au courant depuis 2016 de la présence d'un insecticide dans des oeufs en provenance des Pays-Bas. Ces dernières démentent.

Article rédigé par Laxmi Lota
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le ministre belge de l'Agriculture Denis Ducarme (centre) a déclaré mercredi à Bruxelles que les Pays-Bas avaient détecté depuis novembre 2016 la présence de fipronil dans des oeufs, d'après un rapport publié par une agence néerlandaise de sécurité alimentaire.  (VIRGINIE LEFOUR / BELGA)

Le scandale des œufs contaminés en Europe est-il une nouvelle fois le signe d'un dysfonctionnement dans l'échange d'informations entre pays membres ? La Belgique a découvert des cas début juin, ne l'a signalé à ses voisins que fin juillet et accuse finalement les Pays-Bas pour cette lenteur. Pour Bruxelles, les Pays-Bas ont caché des informations capitales au public sur le fipronil, la molécule incriminée, depuis novembre 2016. Ces derniers démentent. L’affaire est devenue une guerre de communication et ses différents intervenants pourraient bien se lancer dans une bataille d'œufs pourris sur la question.

La Belgique renvoie la balle à La Haye

A qui la faute ? L'Allemagne, qui a dû retirer des millions d'œufs de ses supermarchés, a critiqué la Belgique qui a mis un mois et demi à prévenir ses voisins. Mais le ministre belge de l'Agriculture, Denis Ducarme a pointé du doigt mercredi 9 août les Pays-Bas qui savaient, selon lui, pour le fipronil depuis 2016. Denis Ducarme évoque un document interne à l'agence néerlandaise pour la sécurité alimentaire : "Un rapport de l’agence néerlandaise transmis à son ministre néerlandais qui fait état du constat de présence de Fipronil au niveau des œufs néerlandais dès la fin novembre 2016."

La confiance des consommateurs est touchée

La Haye a démenti. A à cette époque, il ne s'agissait “que d'un signalement anonyme, un soupçon de fraude”, explique un représentant. Pour un meilleur échange d'informations, la France va proposer un nouveau mécanisme de coopération à ses partenaires, à la fin du mois. Mais le mal est fait : la confiance des consommateurs est touchée. De la cacophonie à la "cac-oeuf-phonie", il n'y a désormais qu'un pas.

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