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"On a besoin d'un marché protégé" : le plan de soutien à la filière fruits et légumes ne convainc pas tous les producteurs

Pour retrouver davantage de souveraineté alimentaire, le gouvernement a annoncé au Salon de l'agriculture, mercredi 1er mars, la mise en place d'un plan de 200 millions d'euros pour relancer la filière française des fruits et légumes.
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Le gouvernement a annoncé au Salon de l'agriculture, mercredi 1er mars, la mise en place d'un plan de 200 millions d'euros pour relancer la filière française des fruits et légumes. (JEAN-BAPTISTE BORNIER  / MAXPPP)

Le gouvernement au chevet de la filière des fruits et légumes en France. Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé au Salon de l'agriculture, mercredi 1er mars, la mise en place d'un plan de soutien de 200 millions d'euros. L'objectif c'est de retrouver davantage de souveraineté alimentaire, alors que 60% des fruits et 40% des légumes consommés aujourd'hui sont importés.

>>Agriculture : l'obligation de favoriser la culture française de fruits et légumes

Le gouvernement espère regagner 5% de parts de marché pour les fruits et légumes produits en France d'ici 2030 et 10% en 2035. Environ la moitié du plan servira à financer des équipements, comme des serres, des filets de protection contre la grêle et les insectes dans les vergers ou des robots désherbeurs autonomes. Des propositions "à côté de la plaque", s'agace Julien, producteur de pommes dans le Tarn-et-Garonne, "les producteurs n'ont pas besoin de matériels supplémentaires. Ils ont besoin d'avoir un marché protégé pour la pomme. La pomme française est concurrencée par la pomme intra européenne, la pomme polonaise, qui peut arriver à des prix défiant toute concurrence. Le verger français se meurt et ce n'est pas en donnant des aides qu'on se dirigera vers un système pérenne".

"L'idée, c'est de rebondir en production pour pouvoir remplir le frigo des Français avec davantage de produits français."

Jean-Michel Delannoy, producteur d'endives au sud de Lille et vice-président de l'interprofession des fruits et légumes frais

à franceinfo

De son côté, Jean-Michel Delannoy, producteur d'endives au sud de Lille et vice-président de l'interprofession des fruits et légumes frais, voit du positif dans l'arrivée du plan : "Si on gagne 1 ou 2% de produits français par an sur les produits importés, c'est bien".

Une autre partie des fonds sera destinée aux alternatives aux pesticides. Le ministère de l'Agriculture veut également promouvoir la consommation de fruits et légumes, actuellement loin des 5 en moyenne recommandés au quotidien, notamment chez les jeunes. Les programmes d'éducation alimentaire à l'école seront soutenus.

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