Vente d'huîtres de nouveau autorisée : une "excellente nouvelle" pour le Comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine

L'interdiction temporaire sur l'activité de pêche et de commercialisation de l'ensemble des coquillages en provenance du bassin d'Arcachon est levée dès vendredi matin, a annoncé jeudi la préfecture de Gironde.
Article rédigé par franceinfo
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Les huîtres du bassin d'Arcachon ont été interdites à la vente pendant 28 jours, entre le 27 décembre 2023 et le 18 janvier 2024. (GUILLAUME BONNAUD / MAXPPP)

"C'est une excellente nouvelle", se réjouit jeudi 18 janvier sur franceinfo Olivier Laban, président du comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine et ostréiculteur à Gujan-Mestras. Il réagit à la levée de l'interdiction temporaire sur l'activité de pêche et de commercialisation de l'ensemble des coquillages en provenance du bassin d'Arcachon dès vendredi matin, annoncée par la préfecture de Gironde.

"28 jours de fermeture c'est très long dans la vie d'une entreprise", rappelle Olivier Laban qui n'est pas inquiet pour la suite puisque, selon lui, même si les fêtes sont passées, "les huîtres se consomment 12 mois sur 12". Il est tout de même soulagé par cette annonce de la préfecture.

"On a la garantie que nos produits sont conformes, que la vague est passée. Mes collègues attendaient de pouvoir travailler, c'était ce que l'on voulait."

Olivier Laban, président du comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine

sur franceinfo

Dans cette affaire des huîtres contaminées, le président du comité rappelle que les producteurs sont "des victimes plus qu'autre chose" parce que "ce n'est pas lié à de mauvaises pratiques des producteurs". "Mais nous devons l'assumer même si on le regrette", a-t-il dit en ajoutant : "On est dans un produit naturel, élevé dans un milieu ouvert, ça fait partie des risques du métier."

7 millions d'euros de manque à gagner

Concernant la possibilité qu'un tel scenario se reproduise, Olivier Laban se montre prudent et l'assure : il n'y a "aucune certitude" que ça ne puisse pas se reproduire : "Les problèmes que l'on a eus étaient liés à des dysfonctionnements du réseau qui ont été submergés par ces fortes précipitations. Si de telles précipitations revenaient, il pourrait y avoir un risque. Je ne peux pas dire autre chose que ça." Toutefois, il l'assure "on va renforcer derrière les contrôles" et ajoute : "Il faut que les collectivités mettent des moyens et des travaux en route et du côté de la production, il faut qu'on avance avec les chercheurs pour mettre des process de purification plus efficaces pour passer ce type d'épisode".

À propos des pertes, Olivier Laban parle de "1 300 tonnes d'huîtres" pas vendues entre le 27 décembre et jeudi date de réouverture. Ces ventes "auraient généré un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros". La perte pour les entreprises "c'est vraiment 5 millions d'euros de marges brutes. C'est ça que les ostréiculteurs ont perdu". L'interdiction temporaire avait été ordonnée le 27 décembre après de nombreux cas de gastro-entérites imputés à la présence de norovirus dans l'eau des parcs d'élevage.

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