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Antilles : après le non-lieu dans l'affaire du chlordécone, les plaignants scandalisés

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Antilles : après le non-lieu dans l'affaire du chlordécone, les plaignants scandalisés
Antilles : après le non-lieu dans l'affaire du chlordécone, les plaignants scandalisés Antilles : après le non-lieu dans l'affaire du chlordécone, les plaignants scandalisés (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - N. Pérez, Martinique la 1ère, N. Sadok
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Si la justice a reconnu que l'usage du chlordécone dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe a constitué une catastrophe sanitaire, un non-lieu a été rendu. Une décision qui scandalise les concernés, vendredi 6 janvier.

Le chlordécone a été utilisé jusqu’en 1993 pour lutter contre les charançons dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe. Ce pesticide a contaminé 90% de la population et empoisonné les sols pour les décennies à venir.  Après 16 ans de procédure, la justice vient de rendre une décision de non-lieu, lundi 2 janvier. Pourtant, les magistrats reconnaissent dans leurs conclusions une catastrophe sanitaire. “Nous sommes tous malades, on a tous été empoisonnés et je trouve que ce n'est pas normal”, déclare une femme à propos de la décision.

Un appel de la décision est prévu

Pour la justice, ce qui compte, ce sont les connaissances scientifiques lorsque le chlordécone était utilisé. Or, selon elle, la dangerosité du pesticide n’était pas établie dans les années 1980, et la preuve d’une responsabilité de l’État n’a pas été apportée. Un jugement inacceptable pour l’avocat de plaignants, qui fera appel. Le gouvernement dit prendre acte de la décision dans un communiqué et rappelle qu’un plan de 92 millions d'euros est consacré à la protection de la santé de la population et à l'élimination du chlordécone de l’environnement.

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