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Appel au Samu à Strasbourg : Agnès Buzyn se dit "profondément indignée par les circonstances" de la mort de Naomi

Sur Twitter, la ministre de la Santé annonce une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), à la suite de la mort de la jeune Naomi, qui avait été moquée au téléphone par le Samu. 

Article rédigé par franceinfo
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La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 10 avril 2018 à l'Assemblée nationale, à Paris.  (BERTRAND GUAY / AFP)

Agnès Buzyn réagit, mardi 8 mai, quelques heures après l'annonce de l'ouverture d'une enquête administrative sur les circonstances de la mort de Naomi, après un appel au Samu à Strasbourg (Bas-Rhin), en décembre dernier. 

"Je suis profondément indignée par les circonstances du décès de Naomi Musenga en décembre", a déclaré la ministre de la Santé sur Twitter. Je tiens à assurer sa famille de mon entier soutien et demande une enquête de I'Igas [l'Inspection générale des affaires sociales] sur ces graves dysfonctionnements", a-t-elle détaillé sur le réseau social. "Je m'engage à ce que sa famille obtienne toutes les informations." 

Les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont diligenté une enquête administrative afin de "faire la lumière" sur la prise en charge par le Samu de Naomi, 22 ans, a annoncé la famille de la jeune femme mardi. Celle-ci avait été moquée au téléphone par deux opératrices des secours, avant de mourir peu de temps après. 

"Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde"

Les faits remontent au 27 décembre dernier. La jeune femme, seule et souffrant de fortes douleurs au ventre, avait composé le "15" pour appeler à l'aide. Son appel avait alors été pris en charge avec dédain. L'opératrice des pompiers lui avait uniquement recommandé d'appeler SOS Médecins. 

Après cinq heures, Naomi était parvenue à joindre les urgences médicales, qui avaient finalement déclenché l'intervention du Samu. Emmenée à l'hôpital, elle était victime d'un infarctus puis transférée en réanimation, avant de décéder à 17h30. 

Dans l'enregistrement de son appel au Samu, la jeune femme a de grandes difficultés à s'exprimer et semble à bout de forces. "J'ai mal au ventre", "j'ai mal partout", "je vais mourir...", dit-elle en soupirant. "Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde", lui répond alors l'opératrice des pompiers, la renvoyant vers SOS Médecins.

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