Des gènes au poil
Implantation, couleur, précocité du calvitie ou du grisonnement… Nous ne sommes pas tous égaux en termes de pilosité. Derrière ces disparités biologiques, des gènes. Mais lesquels ?
Pour construire un poil, décider de son implantation, il faut plus d'un gène... Une partie d’entre eux est connue, grâce à l’analyse génétique de cas très particuliers (albinisme, absence de pilosité, etc.).
Mais beaucoup de gènes contribuant à l'originalité de nos toisons restent méconnus. En comparant plusieurs milliers de nouvelles analyses génétiques, une équipe internationale vient de mettre au jour dix nouveaux acteurs de la pilosité. Ainsi, la synophridie (implantation pileuse de la région intersoucillière) semble requérir la présence d’une variante particulière du gène PAX3. Si vos tempes grisonnent précocément, c'est vraisemblablement qu'une variante du gène nommé IFR4 (qui participe à la séquestration de la mélanine dans le cheveu) vous a été transmis par un de vos géniteurs. Ces gènes seuls ne suffisent pas à décider de tout ce qui touche à votre scalp, mais leur influence semble tout de même décisive !
Ces découvertes, présentées dans la prestigieuse revue Nature, intéresseront probablement les criminologues qui travaillent à établir des portraits-robots de suspects à partir d'échantillons d'ADN…
Ci-dessous : extrait de la publication scientifique (en anglais) présentant les nouvelles associations entre gènes et caractères physiques. Crédit : Nature Communications. doi:10.1038/ncomms10815
Source : A genome-wide association scan in admixed Latin Americans identifies loci influencing facial and scalp hair features. K. Adhikari et al. Nature Communications, 1er mars 2016. doi:10.1038/ncomms10815
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