Notre environnement module l'expression de gènes de l'immunité
Nos gènes peuvent s'activer en fonction de différents stimuli de l'environnement. Or, cette activation sélective des gènes laisse quelques marques à la surface de notre ADN (on parle d'épigénétique). Il est important de souligner que ces marques ne modifient par les gènes eux-mêmes, seulement leur expression.
Des généticiens de l'Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec des anthropologistes du Musée de l'Homme (Paris), se sont intéressés aux profils génétiques et épigénétiques de populations pygmées d'Afrique centrale. Ils ont comparé les données collectées avec celles de Bantous, groupes de statures plus imposantes.
Les chercheurs ont constaté que nombreux gènes ont des profils épigénétiques très différentes chez l’un et l’autre groupe. Des comparaisons entre Bantous vivant en forêt et vivant en ville ont permis d'établir que des variations épigénétiques récentes "concernent surtout les fonctions immunitaires et cellulaires".
Des variations épigénétiques ont également été constatées à proximité des gènes participant à la croissance, suggérant que des mutations génétiques avantageuses pourraient en quelque sorte être mises en valeur par l'épigénétique.
Étude de référence : The epigenomic landscape of African rainforest hunter-gatherers and farmers. M. Fagny et al. Nature Communications, 30 nov. 2015 doi:10.1038/ncomms10047
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