: Vidéo Tests ADN généalogiques : "Il y a une hypocrisie aujourd'hui, soit on condamne, soit on légalise", estime le député MoDem Bruno Fuchs
Le parlementaire est à l'origine d'un amendement au projet de loi bioéthique, discuté à l'Assemblée nationale jeudi, pour autoriser ces tests génétiques.
"Il y a une hypocrisie aujourd'hui, soit on condamne, soit on légalise" la pratique des tests ADN généalogiques, "qui est déjà existante", déclare sur franceinfo Bruno Fuchs, député MoDem du Haut-Rhin, auteur d'un amendement au projet de loi bioéthique, examiné jeudi 30 juillet à l'Assemblée nationale, qui propose d'autoriser ces tests génétiques.
"On a 100 000 personnes" qui font ces tests, "on ferme les yeux, on dit que c'est interdit et on laisse faire", regrette Bruno Fuchs, qui rappelle que cette pratique via des sociétés étrangères est passible de 3 750 euros d'amende. "Comme on ne peut pas interdire, il faut encadrer", poursuit le député, car "les Français qui font ces tests via des sociétés ne sont pas protégés".
Quand vous laissez vos données en Israël ou aux Etats-Unis, ces opérateurs font ce qu'ils veulent.
Bruno Fuchsà franceinfo
Bruno Fuchs considère que "tout le monde a le droit de savoir d'où il vient", mais souligne que les tests pratiqués à l'étranger "ne sont pas fiables à 100%" : "Certains tests disent 'européen' à 50%, d'autres à 20% pour la même personne." "La violence totale" des tests de filiation justifie également, selon le député, la légalisation de ces tests génétiques en France : "Ce test arrive par la poste et vous pouvez vous apercevoir que votre père n'est pas votre père ou votre fils n'est pas le vôtre."
"On est aussi dans une question économique", car "on pourrait localiser cette activité-là", argumente Bruno Fuchs. "Vous avez des grandes sociétés de génomique, dirigées par des Français : l'un est à Lausanne, l'autre à Madrid, le troisième est aux États-Unis", explique le député, qui déplore qu'"on laisse partir cette richesse, on laisse créer des bases de données à l'étranger et nous, on va pleurer". Des médecins ou des sociétés "doivent acheter des bases de données françaises de français à l'étranger, c'est incohérent", conclut-il.
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