Cancer : quand les traitements sont inaccessibles
Le 4 février est la journée mondiale de lutte contre le cancer. Chaque année, en France, cette maladie tue 150 000 personnes et 400 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.
Sophie Lefebvre ne travaille plus qu'à mi-temps. Elle a des coups de fatigue et a dû apprendre à vivre avec une nouvelle vessie, mais elle est toujours en vie, malgré un cancer au très mauvais pronostic. "Ça a duré trois ans parce que je suis allée voir un urologue qui n'a pas pris cela très au sérieux. Il me disait que c'était des 'symptômes de femmes de votre âge'", explique-t-elle. Quand les spécialistes de l'hôpital diagnostiquent son cancer de la vessie, il est déjà très avancé et la chimiothérapie ne marche pas.
Un traitement efficace sur 25% des malades
Elle commence l'immunothérapie en mars, pour permettre à son propre système immunitaire de combattre les cellules cancéreuses. Sophie Lefebvre participe alors à une étude clinique avec une nouvelle molécule. Un pari réussi, car elle n'aurait plus de signe de la maladie. Alors que la molécule d'immunothérapie a passé les principales étapes pour être donnée aux patients, comme il s'agit d'un médicament cher, il doit être comparé à un autre traitement pour être remboursé. Le souci majeur est qu'il n'y aurait pas de compétiteur sur le marché. Plusieurs médecins ont écrit à la ministre de la Santé pour demander que leurs patients aient accès à ce traitement, déjà disponible pour certains mélanomes ou cancers du poumon.
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