Des chirurgiens alertent sur le danger des opérations illégales du cancer
Pour pouvoir être habilités à opérer du cancer, les établissements doivent pratiquer un nombre minimum d'opérations.
"La survie des gens est en jeu". Dans une tribune publiée sur Europe 1, treize praticiens dénoncent le danger des chirurgies illégales du cancer. Selon Europe 1, des milliers de patients atteints d'un cancer se font opérer chaque année dans des hôpitaux ou des cliniques françaises qui n'ont pas l'autorisation de pratiquer ces chirurgies.
Selon un rapport de l'Assurance maladie publié en juillet 2018, cité par Europe 1, sur les 571 services français qui ont facturé des opérations en chirurgie du cancer du sein en 2014, 115 n'avaient pas d'autorisation. Autre constat alarmant : un an après ces opérations, il y a deux fois plus de décès constatés parmi les femmes qui ont été opérées dans ces centres sans habilitation.
Vers des sanctions pour les établissements
Pourtant, pour être autorisé à pratiquer des chirurgies du cancer, les établissements doivent pratiquer un nombre minimum d'opérations par an. Dans le cas du cancer du sein par exemple, il faut pratiquer au moins 30 opérations par an. "On voit des patients qui ont été mal pris en charge. Il y a des manques que l'on peut corriger dans un second temps mais cela peut amener à réaliser des chirurgies beaucoup plus importantes qu'elles n'auraient dû l'être si le diagnostic avait été bien fait", dénonce le professeur Fabien Reyal, chef du service de chirurgie à l'institut Curie à Paris, à Europe 1.
La situation pourrait toutefois changer cette année, car la loi de financement de la sécurité sociale prévoit une sanction pour ces établissements. Les seuils minimum exigés pour être autorisé à opérer les cancers devraient aussi être relevés. En cas de doute, le site de l'Institut national du cancer, permet de retrouver la liste des établissements autorisés à opérer.
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