Ces passionnés qui regardent les JO et dorment au boulot
Avec cinq heures de décalage horaire entre la France et Rio, les Français doivent souvent attendre la nuit pour regarder les finales des Jeux olympiques.
"Tenir", c’est la devise de Guillaume, un jeune actif de 31 ans qui travaille dans la finance à Paris. Il est abonné à toutes les chaînes sportives payantes et a troqué la couette pour le canapé. Guillaume aime le sport, toutes les disciplines, il serait donc inconcevable de manquer les Jeux olympiques. "Quand on regarde les JO, on se dit qu’on aurait pu y être ", rêve ce passionné.
En moyenne, ces derniers jours, Guillaume se couche à 3h30 du matin.
"Je ne conçois pas trop le métro-boulot-dodo. Quand je rentre et qu’il y a plein de sport en direct, je n’ai pas trop de mal à rester deux ou trois heures devant la télé."
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Deux patrons sur dix laissent leurs salariés regarder les JO au travail
Comme Guillaume, un tiers des Français affirme suivre les JO la nuit ou le jour, selon un sondage Qapa pour France Info, et 2 patrons sur 10 autorisent les salariés à regarder les Jeux au travail. C'est le cas de Jean-Marc Barki, à la tête de Sealock, une PME de colles industrielles à Sallaumines, dans le Pas-de-Calais.
"Dans la région, on est très férus de sport et on a pas mal de salariés sportifs. Les JO, c’est une fois tous les quatre ans et ça tombe pendant la période creuse de l’été. Il faut en faire un événement fédérateur."
Mais d'autres patrons craignent une baisse de productivité et interdisent de suivre les grands rendez-vous sportifs, en limitant par exemple l'accès à Internet. Aux Etats-Unis, où les principales finales se déroulent la journée, les entreprises pourraient perdre 5 milliards d'euros selon une étude de Captivate Office Pulse.
Un impact sur la qualité du sommeil
Pour le docteur Jérôme Liotier, somnologue à la polyclinique du Grand-Sud à Nîmes, regarder les JO la nuit a des conséquences sur le travail.
"On cumule une dette de sommeil qui provoque une désynchronisation, comme le jetlag. Ca rend plus somnolent le matin au travail, plus irritable avec des pertes de concentration."
Le docteur donne quelques conseils aux insomniaques olympiques : regarder plutôt la télé qu’un ordinateur ou une tablette à cause de la lumière bleue des écrans qui trouble le sommeil, ne pas grignoter et ne pas prendre une douche chaude après les épreuves.
Bonne nouvelle pour les passionnés, dans quatre ans, les Jeux d'été se dérouleront à Tokyo et ils pourront suivre les épreuves durant la journée !
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