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Argentine : les députés débattent sur la légalisation de l'avortement

Après trois mois de débats en commissions au sein du Congrès, les députés argentins votent, ce mercredi 13 juin, le projet de légalisation de l'avortement. C’est la septième année que le texte est présenté, mais c'est la toute première fois qu’il atteint la Chambre des députés. Un vote a priori très serré qui se jouera à quelques voix de différence.

Article rédigé par Caroline Vicq, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des militants pro-avortement manifestent devant le Congrès argentin, le 3 juin 2018. (EITAN ABRAMOVICH / AFP)

Le parlement argentin a débuté les discussions autour du projet de loi qui légalise l'avortement ce mercredi 13 juin. Après trois mois de débats en commissions, le jour est venu de voter pour les députés. Le scrutin s'annonce très serré et devrait se jouer à quelques voix de différence.

Pour les féministes, il s'agit d'une journée "historique", après 14 ans de campagne pour la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse et six présentations frustrées du projet de loi.

Sujet tabou

Alors que les débats ont commencé chez les députés, la Place du Congrès est divisée en deux avec d’un côté, les opposants prônant le droit à la vie, brandissant des images de foetus, et de l’autre, les pro-avortement, portant leur foulard vert symbole de la lutte pour l’avortement légal, et venues avec leurs tambours.

  (WALTER MONTEROS / AFP)

"Il y a beaucoup d’hypocrisie car je suis sûre que certaines femmes de l’autre côté [contre l'avortement] sont dans une bonne position économique" estime Rocio, 22 ans. "Elles ont payé ou paieront un jour pour un avortement, mais elles ne le disent pas par honte ou à cause de leur religion. C’est un sujet tabou pour les classes aisées mais pour les classes plus défavorisées, c’est un problème de santé et de sécurité."

Le problème n’est pas pour ou contre l’avortement, mais s’il doit être légal ou illégal, pour prendre soin des femmes. Car elles vont avorter de toute façon.

Rocio, militante pro-avortement

à franceinfo

Un problème de santé publique pour les uns, une question bioéthique et religieuse pour les autres. Car dans le pays du Pape, à majorité catholique, l’avortement est loin de faire l’unanimité.

Un débat de 20h est attendu à la Chambre des députés.

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