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Plus de la moitié de l'humanité a mal à la tête au moins une fois dans l'année

Selon une vaste étude menée par des chercheurs norvégiens, 15,8% de la population mondiale, âgée de 5 ans à plus de 65 ans, connaît, chaque jour, des maux de tête.

Article rédigé par franceinfo - Léo Tescher, avec Xavier Allain
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une femme souffre de migraine. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Une barre derrière les yeux, de la pression au niveau des tempes... Vous faites peut-être partie de ces 10,5 millions de Français qui ont régulièrement mal au crâne au cours de l'année, à des degrés de sévérité variable. Et, rassurez-vous : vous n'êtes pas seuls. Selon une étude publiée par le très sérieux Journal of Headache And Pain ("Journal des maux de tête et des douleurs" en version française), plus de la moitié de l'humanité a mal à la tête au court d'une année. Aujourd'hui, nous serons donc 1,2 milliards, âgés de 5 ans à plus de 65 ans selon les termes de l’étude, à avoir besoin de paracétamol.

Plus précisément, selon ces chercheurs norvégiens qui sont arrivés à ces résultats en se plongeant dans 60 ans d'études, 52% de la population mondiale décrit majoritairement des céphalées de tension, disant ressentir Comme un étau qui se sert autour de la tête, mais aussi des migraines régulières voire, dans le pire des cas, des maux de tête un jour sur deux. 

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L'impact de la génétique, du stress ou de la pollution

Si, depuis 1961, les céphalées semblent gagner du terrain - les 357 publications compilées ne permettent toutefois pas de l'affirmer tant les chiffres peuvent faire état de fortes variations -, l'étude norvégienne emmenée par Lars Jacob Stovner, Knut Hagen, Mattias Linde and Timothy J. Steiner de la Norwegian University of Science and Technology, installée à Trondheim, incite les scientifiques du monde entier à une harmonisation des recherches pour pouvoir déterminer, par exemple, l'influence de la génétique, du stress, de la lumière ou encore de la pollution sur nos migraines.

À noter également, le chiffre-clé de 15,8% : c’est le nombre de la population mondiale qui souffre, chaque jour, d’un mal de tête. Selon les spécialistes, à partir de huit jours de crise par mois, la migraine est qualifiée de sévère. A partir de 15 jours de cette maladie considérée comme neurologique, elle devient chronique : environ 1,4 million de Français seraient touchés par cette dernière forme. 

Quels traitements ?

Les conséquences dans la vie quotidienne sont nombreuses, selon l'association La Voix des Migraineux estimait que 51% des actifs sont contraints de s'absenter du travail, que 90% des malades connaissent des difficultés pour prendre soin des enfants et du logement, et que 15% d'entre eux ont des idées suicidaires lors des crises de migraine. 

Pour soulager la migraine, des traitements existent tels que des antidépresseurs, anti-hypertenseurs ou anti-épileptiques, démontrés efficaces mais pouvant parfois entraîner des effets secondaires. Depuis les dernières années, de nouvelles thérapies ont vu le jour : quatre anticorps anti-CGRP -  développés pour bloquer le CGRP, molécule impliquée dans la migraine - sont aujourd'hui commercialisés dans le monde entier, dont trois en Europe et deux en France, mais coûtent cher : entre 250 et 270 euros par mois. 

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