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Budget de la Sécu 2023 : les internes en médecine annoncent une mobilisation en octobre

Ils veulent protester contre l'allongement d'un an de leurs études, une mesure annoncée lundi dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023 et censée permettre de lutter contre les déserts médicaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestation nationale des internes, organisée par l'intersyndicale nationale des internes (Isni), pour réclamer de meilleures conditions de travail, le 19 juin 2021 à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Vers une grève des internes en médecine. Leur principal syndicat a annoncé, lundi 26 septembre, "une grande mobilisation" au mois d'octobre pour protester contre l'allongement d'un an de leurs études, que le gouvernement souhaite orienter "en priorité" vers les déserts médicaux. Le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2023 prévoit en effet d'ajouter une "année de consolidation" au cursus des futurs généralistes, qui serait effectuée hors de l'hôpital et "en priorité dans des zones sous-dotées".

L'Intersyndicale nationale des internes (Isni) y voit une "injustice" et "s'oppose formellement" à cette mesure "coercitive", dont elle n'attend "aucune solution aux problèmes d'accès aux soins". L'Isni accuse l'exécutif "d'instrumentaliser les médecins en formation pour répondre à moindre frais" à la problématique des déserts médicaux. Le syndicat déplore une réforme "menée sans concertation" et prédit qu'elle "court au désastre".

Une promesse d'Emmanuel Macron

L'objectif affiché est "d'améliorer la formation des jeunes médecins et faciliter leur installation ultérieure", a expliqué le ministre de la Santé, François Braun, lundi soir, lors d'une audition sur ce projet de loi devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Le gouvernement vise une entrée en vigueur de sa réforme à la rentrée universitaire 2023 et a missionné à cette fin "quatre professionnels de terrain reconnus" pour mener "la concertation qui requiert un tel engagement", a précisé François Braun.

Cette prolongation est même "demandée par les professionnels de santé", qui estiment "qu'en trois ans ils n'ont pas un niveau de formation satisfaisant", notamment en matière de pédiatrie, de gynécologie et de gestion d'un cabinet médical. C'est la raison pour laquelle "les jeunes s'installent extrêmement peu et préfèrent faire une ou deux années de remplacement" en début de carrière, a-t-il ajouté. Le ministre a aussi rappelé que "le président de la République s'était engagé" à mener cette réforme pendant sa dernière campagne électorale.

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