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Déserts médicaux : l’impuissance du gouvernement

Emmanuel Macron se déplace dans le Loir et Cher sur le thème des déserts médicaux. Alors que le chef de l'État avait fait de l'accès aux soins l'une des promesses phares de sa campagne il y a un an, difficile pour lui de se prévaloir de résultats tangibles.
Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Emmanuel Macron, le 19 avril 2023. (LUDOVIC MARIN / POOL / VIA AFP)

Emmanuel Macron visitera une maison de santé pluridisciplinaire universtaire (MSPU), mardi 25 avril, à l'occasion de son dépalcement à Vendôme. L'objectif pour le président de la République est de prendre en exemple de ce qui fonctionne. Rassembler les médecins en un lieu, c'est ce qu'il souhaite mettre en avant dans le Loir-et-Cher. Oui mais voilà : encore faut-il avoir des médecins, et le gouvernement le sait : le pire est à venir, malgré la fin du numerus clausus.

"On n’a pas encore touché le fond de la piscine. Il faudra des années pour retrouver un nombre de médecins conséquent."

Un député de la majorité

à franceinfo

La semaine dernière sur France Bleu, la Première ministre Élisabeth Borne n’imaginait pas imposer l'installation des jeunes médecins dans les déserts médicaux, tout comme Emmanuel Macron, de peur que les étudiants en médecine ne désertent la formation de généraliste. Pas question non plus de réguler l'installation, comme pour les pharmaciens, alors qu’une proposition de loi en ce sens faisait quasi consensus à l'Assemblée nationale. Elle semble désormais enterrée. À la place la Première ministre envisage une solution a minima."Peut-être contrôler l’installation des médecins dans les rares zones où il y en a beaucoup ? C’est un débat qu’on aura dans les prochaines semaines, les prochains mois au Parlement", a-t-elle annoncé.

Deux petites zones essentiellement ont un trop plein de médecins en France, autour de Nice et de Biarritz mais pas de quoi régler le problème de 90% du pays. Difficile en tout cas pour le gouvernement d'aller plus loin que l'incitation. Emmanuel Macron l'a d'ailleurs reconnu dans le Parisien Aujourd'hui en France [article payant] : "On fait, mais je me tape les corporatismes".

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