Le Canada déjà en pénurie de cannabis, une semaine après sa légalisation
Au Québec, les boutiques, prises d'assaut par les consommateurs, vont devoir fermer trois jours par semaine.
Le cannabis est victime de son succès. Un peu plus d'une semaine après la légalisation du cannabis récréatif au Canada, des boutiques prises d'assaut par les consommateurs vont devoir fermer trois jours par semaine au Québec, en raison d'une rupture de stock.
"En raison des enjeux d'approvisionnement, nos succursales seront ouvertes du jeudi au dimanche seulement, selon les heures d'ouverture prévues. Nos succursales seront donc fermées les lundis, mardis et mercredis, jusqu'à ce que la disponibilité des produits se soit stabilisée", a indiqué sur Twitter la Société québécoise du cannabis (SQDC), qui détient le monopole de la vente.
Un "travail colossal" pour les producteurs
La SQDC a inauguré le 17 octobre ses douze premières boutiques au Québec. Ce jour-là, le Canada est devenu le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis récréatif après l'Uruguay. Mercredi, l'agence du gouvernement du Québec avait reconnu que "l'effervescence des premiers jours a créé une pression" sur son réseau de vente.
Après une semaine d'opération, elle enregistrait 138 150 commandes, dont 84 500 en succursales, le reste en ligne. Cette "demande est conforme aux prévisions", ajoutait la SQDC dans un communiqué, tout en admettant que "les producteurs auront (...) un travail colossal à effectuer pour structurer l'approvisionnement".
Avant même la légalisation, l'institut indépendant d'analyse économique C. D. Howe avait anticipé ces pénuries, en estimant que les quelque 120 producteurs de cannabis autorisés par le gouvernement canadien ne combleraient que 30% à 60% de la demande dans la première année.
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