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Le CSA met en garde "Les Recettes pompettes" sur YouTube

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a mis en garde pour la première fois l'éditeur d'une émission diffusée sur YouTube, "Les Recettes pompettes", pour "propagande en faveur de l’alcool".
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 

Importé du Québec, ce divertissement consiste à inviter des personnalités à "faire à manger et à boire de l'alcool", selon le générique de l'émission.

"Après avoir visionné le premier épisode du programme Les Recettes pompettes (...), le CSA a considéré que ce programme, en assurant une présentation de l’alcool susceptible d’encourager le public à sa consommation, était constitutif d’une propagande en faveur de l’alcool", a indiqué le CSA mardi dans un communiqué. Présenté par "Monsieur Poulpe", le programme a entamé sa deuxième saison en novembre avec l'actrice Marina Foïs et le duo d'humoristes du Palmashow. 

Une première contre une chaîne sur Internet

C'est la première fois que le CSA met en garde un éditeur Internet pour un contenu, en l’occurrence le Studio Bagel (groupe Canal+). Le régulateur considère que la chaîne YouTube qui diffuse l'émission est un "média audiovisuel à la demande", et qu'elle doit notamment respecter les règles de protection du jeune public. "C'est une décision qui va dans le bon sens", a réagi le Dr Marc Valleur, spécialiste en addictologie, interrogé par la rédaction d'Allodocteurs.fr. "La loi Evin est reniée un peu de tous les côtés. Il faut être très vigilent avec la façon dont on communique face au jeune public, c'est le public le plus fragile", a-t-il ajouté.

Le ministère de la Santé avait déjà demandé aux producteurs de l'émission de déprogrammer le premier épisode, estimant qu'elle représentait une "incitation à la consommation excessive d'alcool", avant de saisir l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité.

Depuis son arrivée en janvier 2013, le président du CSA Olivier Schrameck plaide pour un élargissement des attributions de l'institution aux services audiovisuels numériques, tels que YouTube et Dailymotion. Il évoquait jusqu'ici le principe d'une autorégulation, à travers des chartes et des labels.

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