Les buralistes recouvrent des radars pour protester contre le paquet de cigarettes à 10 euros
Les buralistes s'en sont pris aux radars fixes, dans la nuit de jeudi, pour protester contre la hausse du prix du paquet de cigarettes. Ils dénoncent "une provocation" du gouvernement.
Plusieurs actions de buralistes ont été menées durant la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs départements français pour protester contre le projet de paquet de cigarettes à 10 euros, annoncé le 4 juillet par le Premier ministre Edouard Philippe. Des radars ont été bâchés, notamment dans la Somme, dans la Drôme, dans l’Oise, en Seine-Maritime ou en Corrèze, où 15 radars automatiques ont été recouverts d’une bâche en plastique.
#Somme. Radars bâchés : action des #Buralistes menée cette nuit contre le paquet de cigarettes bientôt à 10 €. #Tabac. @LesBuralistes pic.twitter.com/d4XVNc5ig9
— France Bleu Picardie (@fbleupicardie) 21 juillet 2017
"Un tir de sommation que nous lançons"
"Par cette action, c’est un véritable tir de sommation que nous lançons vis-à-vis de gouvernement comme du Parlement", alertent les professionnels. "Il est hors de question d’accepter un paquet à 10 euros, alors que 27% du tabac est encore acheté aux frontières, sur Internet ou dans la rue, sans mise en œuvre préalable de la traçabilité des produits du tabac, prévue depuis novembre 2015 mais jamais mise en place !"
Le fait que le projet soit "annoncé juste avant les vacances, au moment où le passage aux frontières est maximum, sans aucune concertation avec la profession", est une "véritable provocation", précise le président de la Chambre syndicale des buralistes de la Corrèze, Frédéric Vergne, dans un communiqué.
Le plan anti-tabac du gouvernement contesté
"S’ils veulent vraiment faire baisser le tabagisme, qu’ils commencent à établir un grand plan de lutte contre ce fléau, qui décrédibilise toute politique de Santé publique, casse le réseau des buralistes, au lieu de chercher à nous faire disparaître", s’insurge Frédéric Vergne. Selon lui, alors que "le tabac est un produit dangereux, il est anormal qu’il puisse circuler librement". Il insiste : "Il faut rétablir des restrictions d’importation de tabac strictes".
Au niveau national, "il est nécessaire de mettre en place un grand plan de lutte, avec comme principales mesures", un "moratoire sur la fiscalité du tabac, une coordination entre douanes, police nationale, gendarmerie et la magistrature et des campagnes de sensibilisation de l’opinion publique".
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