Elle sera chargée de faire un état des lieux des lois discriminatoires dans le monde entravant la lutte contre le sida
Le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) et Onusida ont annoncé le 24 juin le lancement ce cette commission.
Elle devrait répondre à "l'un des principaux handicaps" de la lutte contre la maladie qui a fait 2 millions de morts en 2008, selon le directeur du programme de l'Onusida, le Malien, Michel Sidibé.
Il faut constater que certaines lois criminalisant notamment les relations sexuelles entre hommes, les toxicomanes, les travailleurs de l'industrie du sexe, "punissent plutôt qu'elles ne protègent les personnes touchées", déplorent ainsi le Pnud et l'Onusida.
Selon Michel Sidibé, 49 pays de la planète ont des lois criminalisant la transmission ou l'exposition au VIH, 86 Etats ont établi des législations homophobes, dont 7 considèrent que l'homosexualité est passible de la peine de mort, pour la plupart au Moyen-Orient, a-t-il précisé. L'ONU a également dénombré 52 pays appliquant des restrictions de mouvement aux personnes atteintes du sida.
Pratiquement 70% des nouvelles infections au VIH en Europe de l'Est et en Asie centrale affectent des personnes qui se droguent dont la grande majorité n'ont accès à aucun service car les lois ne les y autorisent pas. Il est grand temps de "restaurer la dignité de ces personnes et de mettre un terme à ces mauvaises lois", a insisté le directeur du programme commun de l'Onusida.
Pour "remédier aux lois punitives, aux violations des droits de l'Homme qui entravent l'efficacité des réponses au sida", la commission a été chargée d'envoyer des experts dans différents pays afin d'y "réunir et échanger des informations" et y organiser des auditions. Elle doit émettre dans 18 mois des "recommandations" sur des lois offrant un accès universel à la prévention, au traitement et aux soins pour toutes les personnes atteintes par le virus VIH, évaluées à 33,4 millions de personnes en 2008.
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