Agnès Buzyn propose la prise en charge à 100% des enfants placés
"En termes de santé et d'éducation, les enfants protégés ne bénéficient pas des mêmes soins ni du même suivi que les autres", a déclaré la ministre de la Santé et des solidarités au quotidien La Croix. "L'État pourrait par exemple s'engager à financer un parcours de santé axé sur les besoins de ces enfants, impliquant davantage les agences régionales de santé"
Selon le ministère, contacté par l’Agence France Presse, les pouvoirs publics remédieraient par une telle mesure à un "gros déficit dans la prise en charge" des mineurs confiés à l'Aide sociale à l'enfance, sur le plan de la santé physique comme psychologique".
Par ailleurs, à l'occasion de La prise en charge à 100% par la Sécurité sociale des parcours de soins spécialisés répond à "une demande de longue date" des professionnels concernés, a commenté auprès de l'AFP Michèle Créoff, vice-présidente du Conseil national de la protection de l'enfance (CNPE). "[Les enfants et adolescents placés bénéficient] d'un suivi sanitaire très défaillant", explique-t-elle, "alors que nombre d'entre eux présentent des troubles liés aux phénomènes de violence [et des] pathologies associées à une vulnérabilité émotionnelle et psychique", ainsi qu'un risque important de suicide.
Dans son entretien au journal La Croix, publié à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, Agnès Buzyn a également annoncé la nomination prochaine d'un haut-commissaire à la protection de l'enfance. Celui-ci sera chargé de "proposer une nouvelle stratégie et organiser un meilleur pilotage de cette politique".
Par ailleurs, à l'occasion de la journée internationale des droits de l'Enfant, le ministère des Solidarités lance ce 20 novembre une "campagne choc" de sensibilisation, avec un spot qui sera diffusé juste avant le journal de 20 heures sur France 2 pour inciter le grand public à signaler les cas de maltraitance dont il pourrait avoir connaissance. "Pour arrêter ça, agissez [...]. Enfants en danger: dans le doute, appelez le 119", proclame cette vidéo, qui ne montre aucune violence, mais laisse entendre les cris et les pleurs des enfants maltraités.
avec AFP
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