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Comment améliorer la politique publique de protection de l'enfance ?

En France, 300 000 mineurs font l'objet d'au moins une mesure de protection de l'enfance
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Temps de lecture : 2min
Comment améliorer la politique publique de protection de l'enfance ?

"La protection de l'enfance constitue […] un problème majeur de santé publique, aux effroyables conséquences à long terme", alerte le Conseil économique, social et environnemental. Et les chiffres sont éloquents. À l'âge de 17 ans, 23% des jeunes placés dans des familles ou des institutions suite à des mesures de protection ne sont plus scolarisés, comparé à 9,6% pour l’ensemble des jeunes du même âge. Les jeunes filles placées ont 13 fois plus de risque d'avoir une grossesse précoce à 17 ans, et "entre 15 et 30% des enfants et jeunes pris en charge par l'ASE présentent des handicaps". Enfin, les anciens enfants placés représentent environ un quart des sans-abris nés en France.

Augmenter le nombre de places en établissement spécialisé

Le Conseil a étudié les moyens de prévenir les "ruptures de parcours" des enfants et jeunes dits "en difficultés multiples", parfois improprement appelés "incasables", et des jeunes majeurs sortant à 18 ans de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Il formule plusieurs préconisations destinées à nourrir la future "stratégie nationale de protection de l'enfance et adolescence" (2018-2022).

Constatant qu’une "proportion importante" des jeunes "en difficultés multiples" étaient atteints de handicaps d'ordre psychique, le Cese préconise ainsi d'"augmenter le nombre de places en établissement spécialisé" et de renforcer la formation des familles d'accueil sur le handicap.

Garantie de ressources et prise en charge jusqu'au premier emploi

Par ailleurs, pour "garantir une aide" aux jeunes sortants de l'ASE et les "accompagner vers l'autonomie", le Conseil propose deux scénarios.

Le premier consiste à modifier le droit commun en garantissant à tous les jeunes de 18 ans, sortant ou non de l'ASE, un parcours d'accompagnement vers l'insertion assorti d'une garantie de ressources. C'est le sens du "revenu minimum social garanti" préconisé par le Cese dans un précédent avis datant d'avril 2017. "Bien évidemment, dès lors que la ou le jeune bénéficiaire dispose de ressources propres, l'allocation serait proportionnellement réduite, voire suspendue", précise-t-il.

Le deuxième scénario consiste à créer un droit spécifique pour les jeunes majeurs sortants de l'ASE, avec une prise en charge jusqu'à la fin des études ou le premier emploi, cofinancée par l'Etat et les départements.

avec AFP

 

 

 

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