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Vidéo "C’est de l'abandon" : Le témoignage poignant de Claude, ancienne sans-abri

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Aujourd'hui, 26 % des personnes sans domicile nées en France sont d'anciens enfants placés en foyer d'accueil.
VIDEO. "C'est de l'abandon" : Le témoignage poignant de Claude, à la rue à seulement 18 ans Aujourd'hui, 26 % des personnes sans domicile nées en France sont d'anciens enfants placés en foyer d'accueil. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Aujourd'hui, 26 % des personnes sans domicile nées en France sont d'anciens enfants placés en foyer d'accueil.

Les jeunes placés dans un foyer d'accueil vivent sous l'égide de l'Aide Sociale à l'Enfance. Lorsqu'ils atteignent la majorité, ils ne bénéficient plus d'aucune protection. Parmi eux, Claude qui, à seulement 18 ans, s'est retrouvée à la rue.  

Placée dans une famille d'accueil à 4 ans, elle a ensuite multiplié les foyers d'urgence et les hôtels sociaux. Mais lorsque la jeune fille a atteint la majorité, elle n'a pas pu continuer à bénéficier du soutien de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). Jeune et délaissée, elle a dû connaître les affres de la vie des sans-logis. "Quand j'étais à la rue, le seul argent que j'avais, c'est quand je faisais des choses pas forcément biens", se souvient Claude. Malheureusement, son cas n'est pas isolé : 26 % des personnes sans domicile sont d'anciens "enfants placés en protection de l’enfance".

Pour un accompagnement plus long

Offusqué par cette situation, Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, souhaite que l'on accompagne ces jeunes "au-delà des 18 ans, jusqu'à l'autonomie, jusqu'à l’insertion, jusqu'à la fin des études." Partageant la même vision des choses, Claude, qui a aujourd'hui trouvé un logement, est devenue porte-parole de l'association "Repairs !". Ce réseau rassemble des bénévoles qui viennent en aide aux sortants des foyers d'accueil. "Ce qu'il faudrait, c'est que l'accompagnement soit obligatoire jusqu'à 21 ans parce qu'à 18 ans on est des enfants", estime Claude.

Aujourd'hui, plus de 10 000 personnes vivant dans la rue avaient, à la base, été accueillis par l'ASE.

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