Après les nombreux confinements, certains se sont rendus compte à quel point la pollution sonore a envahi notre quotidien. Des chasseurs de silence explorent ainsi les forêts à la recherche de havres de paix.
Le silence est-il devenu un luxe ? C’est en tout cas devenu la quête de Guillaume Voisin. Ce jour-là, l’audio-naturaliste sillonne les abords d’un monastère en Isère. Les promeneurs font vœu de discrétion dans ces lieux. L’endroit est idéal pour installer son sonomètre. "Ce qu’on veut, c’est pouvoir entendre cette belle nature et ce qu’elle a à nous dire, ces petits bruits qu’on n'a pas le loisir d’entendre quand il y a l’homme qui fait du bruit à côté", confie-t-il.
Un parc au label "Quiet Parcs"
Guillaume Voisin enregistre ses sons car les espaces sans pollution sonore sont de plus en plus rares. Dans le massif qui paraît isoler de tout, le passage d’un avion vient même perturber le silence. Mais des promeneurs sont venus profiter du silence. "Aujourd’hui, on est dans une société où il y beaucoup de bruits, d’images où ça va très vite. C’est un acte de résistance d’aller trouver le silence et d’avoir des zones préservées", comment l’un d’eux. En Espagne, un couple de garde-forestier profite du silence dans un parc qui a obtenu le label "Quiet Parcs" grâce aux caractéristiques précis que l’endroit respecte comme un quart d’heure sans bruit d’origine humaine au lever et au coucher du soleil.
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