Environnement : une longue prise de conscience
En France, l'écologie n'a pas toujours été une évidence. Dans les années 1950, on parlait surtout de reconstruction et pas du tout de pollution. C'est la séquence archives du 13 heures.
Sur le bord des routes dans les années 1950, on est comme au spectacle. On pique-nique au ras du bitume, le nez collé aux pots d'échappement, pas du tout gêné par les gaz polluants. La route, c'est la modernité. La France et l'écologie, cela fait deux : à l'époque sa préoccupation, c'est la reconstruction, depuis la fin de la guerre. Les usines tournent à plein régime, et au diable les monstres de fumée qui s'en échappent.
Une pollution dans l'indifférence
Dans cette France en pleine croissance, le chic, c'est de posséder son automobile. Mais rapidement, on se rend compte que l'atmosphère des grandes villes est de plus en plus polluée. En 1970, fini l'insouciance : la télévision commence à sensibiliser les Français à l'environnement. On voit le pays se transformer en un immense dépotoir. Les décharges poussent comme des champignons à côté des habitations. On brûle des déchets à l'air libre, et les rivières se remplissent d'une drôle de mousse, les rejets des égouts et des usines... Tout se fait dans l'indifférence générale. En 1973, le premier choc pétrolier est comme déclic : le tout pétrole n'est plus à la mode. Certains manifestent dans les grandes villes pour le vélo et contre la voiture, une idée qui reviendra 30 ans plus tard.
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