Pollution : les fabricants de cigarettes doivent désormais financer le ramassage des mégots
L'éco-organisme des cigarettiers, Alcome, imposé par les pouvoirs publics, a été officiellement agréé mardi 10 août. Son objectif : réduire de 40% les mégots jetés au sol d'ici six ans.
Dans les villes, dans les campagnes, le filtre de cigarette est partout. Plus de 23 milliards de mégots sont jetés au sol chaque année en France. Rien qu'à Paris par exemple, on en ramasse 350 tonnes par an. Ces filtres contiennent plusieurs agents toxiques : nicotine, ammoniaque, mercure, plomb, et il faut plus d'une décennie pour qu'ils disparaissent d'eux-mêmes. Désormais, les entreprises du secteur du tabac vont verser une contribution financière, collectée par un éco-organisme : Alcome, officiellement agréé par le ministère de la Transition écologique et solidaire mardi 10 août.
Selon le principe du "pollueur-payeur" de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire de février 2020, les fabricants de cigarettes devront donc mettre la main au portefeuille. Les sommes seront ensuite reversées aux collectivités, pour financer des campagnes de collecte, de sensibilisation, d'affichage, des opérations de nettoyage ainsi que des opérations de distribution de cendriers de poche sur les plages ou dans les rues.
"On espère, au moins dans un premier temps, selon les objectifs fixés par le cahier des charges, une réduction de la présence de mégots de 20 à 30% d'ici trois ans."
Jérôme Duffieux, président de l'éco-organisme Alcomeà franceinfo
Pour cette année, les cigarettiers ont prévu un budget de 10 millions d'euros. Il est estimé à plus de 20 millions d'euros pour l'an prochain. Le ministère de la Transition écologique et solidaire estime qu’à plein régime, 80 millions d'euros seront nécessaires pour ramasser les mégots de cigarettes.
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