Produits solaires pour enfants : deux associations dénoncent un trop grand nombre de substances préoccupantes pour la santé
Elles ont décrypté les étiquettes de 71 produits différents pour savoir s'ils contiennent des perturbateurs endocriniens et des nanoparticules ou allergènes, et leur rapport montre qu'aucun des 71 produits n'est exempt de substances plus ou moins préoccupantes.
Dans un rapport publié jeudi 2 juillet, les associations Agir pour l'environnement et Wecf France dénoncent un trop grand nombre de substances préoccupantes pour la santé des enfants dans les produits solaires vendus pour les protéger des effets néfastes du soleil. Elles ont décrypté les étiquettes de 71 produits différents pour savoir s'ils contiennent des perturbateurs endocriniens et des nanoparticules ou allergènes, et leur rapport montre qu'"aucun des 71 produits n'est exempt de substances plus ou moins préoccupantes".
Dix substances classées ''extrêmement préoccupantes''
Les associations ont classé 29 substances problématiques par groupes : dix sont considérées comme "extrêmement préoccupantes" et sont en rouge dans leur rapport, 7 sont "très préoccupantes" et sont en orange, et 12 sont "préoccupantes" et sont en jaune. Parmi les 10 "extrêmement préoccupantes", cinq sont des perturbateurs endocriniens et sept sont "reconnues pour leurs effets néfastes pour le milieu aquatique". Agir pour l'environnement et Wecf France alertent notamment sur 9 produits des marques Vichy (1 produit), Nivea (1), Mixa (1), Lovea Spray (1), Lancaster (2), Garnier (3) qui "contiennent un cocktail d'au moins 10 substances problématiques".
Elles dénoncent également les étiquettes mensongères de trois produits qui ne précisent pas qu'ils contiennent des nanoparticules - parmi eux, la crème solaire bio de la marque Biarritz. Le rapport montre néanmoins que les produits bio contiennent très peu de substances problématiques. Les crèmes solaires des marques bio Eco cosmetics, Lovea bio spray, Bioregena, Praïa ainsi que le spray bio d'Alphanova contiennent une seule substance classée orange. Les autres produits bio contiennent deux ou trois substances problématiques, classées en jaune ou en orange.
Les associations demandent d'interdire dix substances
En conséquence, les associations demandent la saisine de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) pour évaluer le rapport bénéfices / risques des produits solaires pour enfants, entre la protection vis-à-vis du soleil et les risques provoqués par ces 29 substances. Elles réclament aussi "une action forte de la France pour protéger la santé des enfants face aux perturbateurs endocriniens" en interdisant ces substances dans les produits qui leur sont destinés et en interdisant les 10 substances "extrêmement préoccupantes" dans tous types de produits, et en mettant en place "une action dissuasive" pour les fabricants. Enfin, elles préconisent une "action rapide" de la Commission européenne pour réglementer les 28 perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés utilisés en cosmétique et identifiés par elle comme prioritaires.
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