Essai clinique de Rennes : l'Agence du médicament visée par une perquisition
Cette perquisition s'inscrit dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris.
Les locaux de l'Agence du médicament (ANSM) ont fait l'objet mardi d'une perquisition dans le cadre de l'enquête sur l'essai clinique au cours duquel un volontaire est décédé en janvier au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine). Une source judiciaire l'a confirmé mercredi 20 avril.
Cette perquisition, effectuée en Seine-Saint-Denis par la gendarmerie, s'inscrit dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris après le décès de ce volontaire lors d'un test de la molécule ("BIA 10-2474"), principalement à visée antidouleur, selon un protocole autorisé par l'ANSM et conduit par le centre d'essais cliniques Biotrial.
Des "données informatiques" saisies
Au cours de cette perquisition, les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont saisi des "données informatiques", a précisé la source judiciaire. Contactée, l'ANSM s'est refusée à tout commentaire.
Dans leurs conclusions publiées mardi, les experts mis en place par l'Agence nationale de la sécurité du médicament ont estimé que l'accident mortel de Rennes était "clairement lié" à la toxicité de la molécule testée. S'ils considèrent que "les règles semblent globalement avoir été respectées", celles de "bon sens" ont été bafouées à plusieurs reprises, soulignent-ils.
La perquisition, survenue le même jour que la publication du rapport, intervenait aussi après des révélations, le 13 avril, dans Le Figaro de l'existence d'une note interne et confidentielle de l'ANSM évoquant l'alerte d'un évaluateur sur des effets toxiques sur le système nerveux d'animaux soumis aux tests préliminaires.
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