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Franchises médicales : le gouvernement continue de consulter, indique le ministre délégué aux Comptes publics

Face à cette mesure impopulaire, le gouvernement a fait marche arrière. Mais cela ne veut pas dire que l'idée est abandonnée, laisse entendre Thomas Cazenave sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, le 27 octobre 2023 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Le ministère de la Santé "consulte" sur les franchises médicales, a indiqué vendredi 27 octobre sur France Inter Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics alors que le gouvernement a pour l'instant décidé de ne pas augmenter les franchises médicales comme il l'envisageait dans le cadre du budget de la Sécurité sociale présenté mardi. Il prévoyait de doubler le reste à charge pour le patient pour les médicaments et les consultations.

"Depuis 2008, quand vous achetez une boîte de médicaments, il y a 50 centimes qui vous sont prélevés. Mais jamais plus de 50 euros dans l'année. Ça n'a jamais été remis en question, ni par la droite ni par la gauche, depuis maintenant plus de 20 ans", a souligné le ministre. Mais Thomas Cazenave semble ne pas abandonner totalement l'idée : "On dit : est-ce qu'on peut augmenter de 0,50 euro cette franchise sans toucher les personnes qui sont en affection de longue durée, sans toucher les enfants ?"

"Un système qui n'est pas financé est un système en danger"

Si cette disposition n'apparaît pas dans le projet de loi de la Sécurité sociale, c'est que "ça ne relève pas de la loi de financement de la Sécurité sociale", a précisé Thomas Cazenave. "Pour faire une disposition comme ça, il y a des négociations, des consultations obligatoires et le ministre de la Santé consulte et c'est de sa responsabilité", a assuré le ministre. 

Le gouvernement souhaite s'attaquer aux dépenses des médicaments qui représentent "35 milliard d'euros" et "augmentent chaque année de 4%". Les Français font partie des plus gros consommateurs de médicaments au monde : "Il faut prescrire mieux et parfois moins de médicaments", a expliqué Thomas Cazenave. "La prescription à l'unité des médicaments" est également une piste, selon lui, pour éviter le "gaspillage". Le gouvernement "demande des baisses de prix de médicaments d'un milliard d'euros aux industriels", a-t-il ajouté. "Il y a des efforts partagés parce qu'un système qui n'est pas financé est un système en danger", a-t-il assuré.

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