Dépakine : les victimes en colère contre le laboratoire
Les victimes de la Dépakine sont en colère : le laboratoire Sanofi refuse de les indemniser.
Marine Martin a pris de la Dépakine pendant ses deux grossesses. Sa fille Salomé, 19 ans, en garde des séquelles physiques et physiologiques, comme son frère, handicapé. Mère et fille viennent d'apprendre que le laboratoire Sanofi refuse d'indemniser les milliers de victimes. "Je ne comprends pas ce refus. Pour eux ce sont des miettes, comparé aux millions d'euros qu'ils déversent à leurs actionnaires chaque année", explique la mère de famille, également membre de l'association pour la défense des victimes de la Dépakine.
Faute partagée
Le laboratoire rejette la faute sur l'État : il affirme avoir vainement demandé dès les années 1980 aux autorités de modifier les notices du médicament afin d'afficher sa dangerosité pour les femmes enceintes. Le laboratoire déclare : "Il n'est donc pas acceptable que le dispositif d'indemnisation fasse peser sur le laboratoire les conséquences des refus répétés de l'Autorité de santé". L'organisme chargé des indemnisations reconnaît que les autorités de santé ont fait preuve de légèreté à une époque. Il impute donc dans quelques dossiers 30% de responsabilité à l'État, mais accuse aussi Sanofi d'avoir alerté beaucoup trop tard.
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