Journée internationale des personnes handicapées : les structures spécialisées s'adaptent aussi au confinement et au travail à distance
Le centre Jean-Lagarde, à Ramonville-Saint-Agne, fait partie des structures gérées par l’A.S.E.I. avec le soutien de l’Éducation nationale. Il accueille 156 élèves handicapés de la 6e au BTS. Focus en cette journée internationale des personnes handicapées.
Les élèves accueillis au centre A.S.E.I [Agir, soigner, éduquer, insérer] de Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse, sont handicapés moteurs ou sensoriels : ils ont du mal à tenir sur leurs jambes, sont parfois sourds, ou aveugles. Au centre, ils peuvent bénéficier de soins sur place, à côté de leur salle de classe.
Des élèves heureux comme en témoigne Hugo, qui a été auparavant parfois victime de harcèlement ou d’incompréhension avant d’intégrer le centre Jean-Lagarde : "Je ne suis pas 'le handicapé', je suis Hugo, un élève comme un autre élève. Comprendre que ce n’est pas juste une personne handicapée, c’est une personne, sans pour autant considérer que handicapé c’est un gros mot parce que ce n’est pas vrai. On ne le fait pas avec les couleurs de peau alors pourquoi on le ferait avec le handicap ?"
Cours à distance lors du premier confinement, présentiel pour le deuxième
Jean Préel, le directeur de ce centre spécialisé, s’est très vite adapté à la crise du Covid-19 : "On avait un peu anticipé le fait qu’on allait être confinés donc très vite on a mis en place un système de visio, un système de contact avec les familles qui nous a permis, dès le premier jour du confinement, d’être en contact avec les jeunes. On ne pouvait pas avoir autant d’heures de cours en visio mais on a été très réactifs. Certains ont été maintenus à domicile y compris jusqu’à la fin de l’année scolaire. Lors du deuxième confinement en fait, on a continué à recevoir les jeunes ici."
Avec ces élèves fragiles, il a fallu garder le lien pendant le premier confinement. "On a expérimenté de nouveaux outils notamment des plateformes de communication type Teams par exemple, explique Laurent Bouzigues, professeur d’histoire géographie à Jean lafarde. On a continué à faire des cours, on a continué à proposer des exercices, on a pu corriger en ligne et ça nous a permis de conserver ce lien qui était absolument indispensable, notamment pour des élèves qui sont en situation de fragilité naturellement." Pour ce deuxième confinement ces élèves handicapés continuent à avoir leurs cours et leurs soins normalement. Le directeur reconnaît qu’avec des classes de 10, c’est plus facile qu’avec le handicap de 35 ou 37 élèves par classe dans un lycée ordinaire.
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