Une carte unique "mobilité-inclusion" disponible dès janvier pour les personnes handicapées
Dès le 1er janvier 2017, la carte mobilité-inclusion va remplacer les cartes d'invalidité, de priorité et de stationnement. Ce dispositif se veut plus pratique pour les personnes handicapées et moins falsifiable.
Pour le moment les personnes en situation de handicap se retrouvent généralement avec deux cartes, invalidité ou priorité, qui donnent droit à diverses réductions tarifaires ou accès à des coupe-files, et de stationnement, permettant de se garer sur les emplacements réservés. Si ces cartes peuvent être utilisées jusqu'en 2025, elles vont progressivement être remplacées par la carte mobilité-inclusion qui sera disponible dès janvier 2017. Le Journal officiel a publié mardi 27 décembre le décret permettant sa création.
Cette nouvelle carte rigide au format carte bleue sera plus pratique pour les personnes handicapées selon la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Ségolène Neuville. "Jusqu'à présent, les utilisateurs en avaient deux. C'était des cartes format papier, aisément falsifiables, qui pouvaient se déchirer. Là, ça va être une simple carte format carte bleue qui aura les mêmes fonctionnalités.
Une meilleure lutte contre la fraude
Autre avantage du dispositif, les forces de l'ordre pourront plus facilement identifier les fraudeurs. "Chaque année, il y a un nombre considérable de cartes qui sont mises en circulation et on n'a pas de fichier qui nous dit combien il y en a", déplore Ségolène Neuville. Les policiers devaient interroger la maison départementale des personnes handicapées pour en vérifier l'authenticité. Désormais, un flash-code sera suffisant pour déterminer la validité de la carte.
La carte mobilité-inclusion a reçu un bon accueil. L'Association des paralysés de france (APF) salue une réelle avancée, mais pointe tout de même un bémol. Si deux exemplaires seront délivrés gratuitement, il faudra s'acquitter de quelques euros pour en obtenir d'autres. Patrice Tripoteau, directeur général adjoint de l'APF ne trouve pas cela normal : "Ceux qui se retrouvent avec plusieurs véhicules ont parfois besoin de plusieurs cartes. Ceux qui ont des troubles cognitifs peuvent perdre plusieurs fois par an leurs cartes d'invalidité, ça représente des surcoûts."
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